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La construction du Pont de l’Amitié Sino-malienne, communément appelé le troisième pont de Bamako, évolue progressivement. Le ministère de l’équipement et des transports du Mali et l’ambassadeur de Chine dans notre pays ont assisté, le 12 février 2010, à la pose de la première poutre de l’infrastructure.

Pour rappel, le 12 février 2010, marque la première année de la pose de la première pierre de cette infrastructure. Le chantier a été lancé, le 13 février 2009, par les présidents des deux pays. Un an après cet événement les travaux de mise en place des poutres, c’est-à-dire le tablier sur lequel les véhicules roulent, vient de commencer.

Cette phase, de l’avis d’Ahmed Diane Séméga, ministre de l’équipement et des transports, est «hautement symbolique» où il estime que l’entreprise qui conduit les travaux est à saluer. «C’est un tournant décisif dans la construction du pont», a-t-il indiqué.

En plus d’Ahmed Diane Séméga et l’ambassadeur de chine au Mali, la pose de la première poutre du pont a eu lieu en présence de Mme Gakou Salimata Fofana, ministre du logement, des affaires foncières et de l’urbanisme, ainsi que des autorités administratives et politiques du district de Bamako notamment le gouverneur, Ibrahima Féfé Koné et le maire Adama Sangaré.

Si l’on se réfère à la date indiquée par les autorités maliennes, le pont doit probablement finir d’ici le 22 septembre prochain. La construction du pont a atteint 40 % de réalisation, selon les techniciens qui travaillent sur le chantier. Ceux-ci, maliens comme chinois, affirment qu’il n’y aura pas de problème pour la livraison de l’infrastructure à l’échéance «prévue.»

Mais Ahmed Diane Séméga reste prudent sur cette date initiale. La durée normale de réalisation, a-t-il souligné, va à trois années mais le Mali l’a programmé pour deux ans. La longueur de l’infrastructure est de 1 627 mètres contre 24 mètres de largeur.

«On va établir le pont le plus vite possible», a souligné un technicien chinois. Après des efforts d’adaptation au climat, les chinois ont dû faire face à des difficultés de communication (notamment la langue) et des tensions dues au mode de paiement des employés locaux (ouvriers et manœuvres).

Sur le chantier, c’est l’effort conjugué de techniciens maliens et chinois, appuyés de dizaines d’ouvriers et de manœuvres maliens. Le travail technique s’effectue 24 heures sur 24. Et les travaux intenses s’effectuent de 7 heures à 18 heures.

Très significative dans les relations entre le Mali et la Chine, la réalisation de ce pont vise à insuffler une nouvelle dynamique de coopération entre les deux pays. C’est un véritable nœud de décongestionnement de la ville de Bamako.

Seydou Coulibaly

15 Février 2010