À l’age de 20 ans, FD est devenue la troisième épouse d’un richissime opérateur économique. Il est propriétaire de plusieurs immeubles dans la capitale. Le couple vit à Boulkassoumbougou. Mais avant de convoler en justes noces l’intelligente FD a réclamé une villa et une voiture Mercedes pour ses parents. La nouvelle mariée FD a exigé aussi d’être logée seule dans une villa pour ne pas cohabiter sous le même toit que ses deux coépouses. Le mari n’a pas accepté cette dernière revendication. Après la célébration du mariage, FD a regagné le même domicile conjugal que ses coépouses.
Polygame à condition
L’étudiante à la Flash, Djénéba T. avait posé la même condition à son mari. Elle est récemment devenue la deuxième femme d’un quinquagénaire, qui a accepté la condition de l’héberger dans une autre maison. « Je me suis mariée à cet homme pour ne pas rester célibataire. Beaucoup de gens de mon entourage étaient étonnés de mon choix. La seule condition que j’ai posée à mon mari était de me trouver une maison car je ne veux pas cohabiter avec ma coépouse qui a 5 enfants, dont certains sont de la même génération que moi« , racontait-elle. La doléance de Djénéba a été satisfaite par son mari après la célébration du mariage.
Contrairement à ces deux dames, Oulématou K. a accepté de se marier à un polygame. Elle vit actuellement dans une grande famille avec ses trois coépouses et leurs enfants. « Je n’ai pas eu le choix, j’avais dépassé la trentaine et je ne voulais pas demeurer longtemps dans le célibat« , dit-elle avant d’ajouter : « Quand j’étais à la fleur de l’âge, je n’imaginais pas être la deuxième épouse d’un homme à plus forte raison la quatrième« .
Halima D. partage le même domicile que ses trois coépouses. » J’ai accepté d’être la quatrième épouse parce que non seulement j’ai réalisé que je prenais de l’âge, mais aussi qu’il y a un âge recommandé pour la maternité. C’était l’unique chance pour moi d’accéder à la fois au bonheur du foyer et surtout au plaisir d’être mère respectable« , confesse-t-elle.
Halima pense que la vie polygame n’est pas aussi misérable qu’on l’imagine. « L’essentiel, dit-elle, est de savoir comment s’y prendre quand on vit à trois ou quatre épouses. Je pense que face à ses coépouses, la femme ne peut qu’être attentionnée, attentive et surtout vigilante pour gagner le coeur de son mari« .
Mariétou T. est étudiante dans une faculté de la capitale. Aujourd’hui, elle n’hésite pas une seconde à convoler en justes noces avec un polygame. « Actuellement, un mari vaut de l’or. Je n’oserai pour rien au monde dire non à un prétendant qu’il soit polygame ou pas« , lance-t-elle en souriant.
La plupart des filles que nous avons rencontrées sont prêtes à vivre dans la polygamie pour ne pas rester célibataires.
Mariam A. TRAORÉ | Essor 4 mai 07