Madani Tall de l’ADM, Moussa Mara de « Yéléma », Tiéman Coulibaly de l’UDD, l’honorable Housseini Amion Guindo de la Codem et l’honorable Moussa Oumar Diawara du Cnid/Fyt ont été présentés dans le dernier numéro de Jeune Afrique comme des leaders politiques de la nouvelle génération au Mali.
Dans un spécial page Mali consacré à la présidentielle de 2012, JA a dans son numéro 2537 du 17 au 23 octobre 2010 consacré des pages sur « les années ATT », « un poison nommé AQMI » et « la présidentielle de 2012 ». Il a surtout fait un focus sur des jeunes qui se sont fait un nom dans le landerneau politique malien et dont certains ont déjà des ambitions pour Koulouba en 2012.
Madani Tall est présenté comme un « Golden boy » en ce sens que sa cote ne cesse de monter. Il a longtemps vécu entre la France et les USA pour des études ou pour travailler. Il occupe présentement un poste de conseiller technique chargé de l’économie à la présidence de la République depuis 2002 après son soutien indéfectible à ATT pour qui il avait battu campagne.
Madani Tall est le président fondateur de l’Association développement du Mali (ADM) qui fait des actions de bienfaisance dans le Mali profond. Il compte sur ses 10 000 militants et la centaine de conseillers municipaux pour briguer la présidentielle de 2012 pour laquelle il est l’un des rares à s’être déclaré candidat.
Moussa Mara, l’un des quatre mousquetaires est celui qui œuvre en faveur de la jeunesse. Il a tenu tête à IBK, l’ancien président de l’Assemblée nationale et président du RPM, aux législatives de 2007, dans son fief de la Commune IV. Il a fait une percée aux communales de 2009 en Commune IV où il fut maire avant de voir les élections invalidées sur plainte d’adversaires politiques.
Moussa Mara a créé « Yéléma » (changement) en juillet 2010, qui se veut un parti des jeunes. Mais il n’a pas encore annoncé les couleurs pour la présidentielle de 2012. Il attend certainement bien implanter « Yéléma » à travers le pays et briguer une nouvelle fois le suffrage des électeurs de sa Commune qui connaîtra bientôt la reprise des municipales.
Tiéman Coulibaly est celui qui est vu par JA comme un « engagé volontaire dans la politique ». Ce professeur de cours de stratégie globale de communication à l’Université de Saint Etienne en France a fait ses armes à l’Union pour la démocratie et le Développement (UDD) à la création du parti en 1991. Manager de plusieurs sociétés au Mali et dans la sous-région, il milite au sein du comité I de son quartier de Badalabougou en 1994 avant d’être membre de la section 5 du même quartier en 1999 où il a dirigé la campagne électorale pour les municipales.
Il n’entre au CE du parti qu’en 2003 en qualité de 2e secrétaire général adjoint avec le retrait de la vieille garde puis élu secrétaire général en 2007. Il préside aux destinées de l’UDD à la tête d’une nouvelle génération de militants et responsables depuis le congrès de mars 2010.
Il n’a pas pour le moment d’ambition pour la présidentielle de 2012, qui n’est pas « un jeu de kermesse », selon lui. Mais l’homme s’est fait remarquer par ses propos corsés contre le régime dans un discours fondateur qu’il a lu le 25 novembre 2006 au congrès de la Convergence 2007 qui a soutenu la candidature à la présidentielle de 2007 de Soumeylou Boubèye Maïga.
Le député et président de la Convergence pour le développement du Mali (Codem), Housseini Amion Guindo est l’un des surdoués de sa génération avec qui les acteurs politiques devront compter. Enseignant de formation et de profession et promoteur d’un lycée privé, il a créé la surprise à l’élection législative partielle de 2005 à Sikasso. Le transfuge du RPM a terrassé le candidat de la majorité. Sorti requinqué de ce duel et de sa réélection aux législatives de 2007, il finit par créer en 2008 la Codem qui compte 7 députés à l’Assemblée nationale.
Son parti est présent dans le Mali profond avec de nombreux conseillers municipaux. La Codem, membre de la mouvance présidentielle, est la 4e force politique du pays. Son premier responsable est proche du monde rural et ambitionne de changements profonds pour la société malienne. A deux ans de 2012, Housseini A. Guindo n’a pas encore déclaré ses prétentions.
Moussa Oumar Diawara dit Bati est le plus jeune député du pays élu sous les couleurs de son parti le Cnid/Fyt, en 2007 dans la circonscription de la Commune I de Bamako. Il tire sa force de sa confiance en lui-même et en la jeunesse. Il soutient ou initie plusieurs activités de jeunesse dans sa commune surtout dans le domaine du football.
L’honorable Diawara est un jeune opérateur économique qui s’est fait un renom dans l’assurance et le commerce import-export. Pour lui, tout est possible dans la vie à condition de ne jamais relâcher.
Abdrahamane Dicko
26 Octobre 2010.