Au cours d’une conférence de presse animée samedi 21 mai 2005 à la Maison de la presse, l’association a déclaré qu’elle sera désormais au coeur du combat pour la promotion de la jeunesse et du développement de notre pays.
Quelques jours après, que des anciens de l’Aeem aient annoncé leur adhésion collective au RPM, l’Amicale des anciens et sympathisants de l’Aeem, structure sensée regrouper tous les anciens leaders du mouvement estudiantin est montée au créneau pour dénoncer l’unanimisme politique et affirmé la possibilité pour ses membres de militer dans les partis politiques de leur choix.
Alkaïdi Amar Touré, président de l’amicale des anciens et sympathisants de l’Aeem, au cours de la conférence de presse, a indiqué qu’une vraie démocratie tire sa force d’abord dans l’existence d’une véritable opposition. Selon lui, dans notre pays, nous vivons une situation atypique ou les partis politiques ont démissionné.
«Il faut que de grandes associations indépendantes comme la nôtre prennent la parole pour dire haut et fort que l’unanimisme politique est une grave menace pour notre jeune démocratie» a-t-il déclaré.
A propos de l’adhésion de certains anciens responsables de l’Aeem au RPM, le président de l’AAS/Aeem a indiqué que le statut d’association apolitique de leur organisation doit pouvoir donner la possibilité aux membres qui ont de la valeur d’aller militer dans les partis politiques de leur choix.
Cependant, il a estimé que c’est l’utilisation du membre de phase «anciens responsables de l’Aeem…» qui pose problème. A par cela, il dira que tous les membres de l’AAS/Aeem sont libres de faire la politique dans les partis qu’ils auront librement choisis.
Il rappellera que l’AAS/Aeem compte parmi ses membres deux chefs de parti politique que sont Issa Mariko et Aly Diallo.
Auparavant, dans sa déclaration liminaire, Ibrahim Coulibaly dit IC, secrétaire général de l’AAS/Aeem avait donné le ton : «aujourd’hui les maliens ont besoin de beaucoup d’espoir pour tenir le coup de la pauvreté, c’est peut être l’AAS/Aeem et les autres associations qui pourront leur en apporter devant la déliquescence et la déconfiture généralisées des formations politiques».
L’AAS/Aeem qui vient de remembrer son bureau qui est passé de 13 à 20 membres, ne cache pas ses nouvelles ambitions.
Certes apolitique, l’AAS/Aeem qui regroupe les anciens leaders estudiantins, déclare à qui veut l’entendre, qu’elle «ne saurait pratiquer la langue de bois et la politique de la chaise vide devant les interpellations historiques induites par les mutations voire les réalités socio-économiques et politiques de notre pays».
Pour cela, Ibrahim Coulibaly révélera que les membres de l’AAS/Aeem serons désormais au coeur du combat pour la promotion de la jeunesse et du développement du Mali.
Assane Koné
23 mai 2005