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Samedi, Koulouba : il était environ 12 heures et 15 minutes, lorsque Younoussi Touré accompagné de neuf autres membres du Comité exécutif de l’URD ont fait leur entrée dans l’enceinte du Palais de Koulouba. Outre le président Younoussi, le parti avait, entre autres, délégué son ministre Ibrahim Oumar Touré, le doyen Oumar Samba Diallo et le député Cheickna Hamalla Bathily.

La délégation de l’URD venait ainsi répondre à une invitation du chef de l’État, Amadou Toumani Touré. Le chef de l’État au cours de l’audience avait à ses côtés, son chef de cabinet, M. Tangara, et Issa Doumbia, chargé de mission à la présidence.

Entre ATT et l’URD
Selon des indiscrétions recueillies sur cette rencontre, le chef de l’État, d’entrée a indiqué qu’il s’agissait d’un échange sur la vie de la nation. Sans ordre du jour précis, l’audience a porté sur la situation sociale, politique et économique du pays. Au centre des préoccupations, il y avait la question scolaire, la sécurité alimentaire, la loi d’orientation agricole et diverses questions relatives à la marche du pays.

Prenant la parole, le président Younoussi Touré a vivement remercié le chef de l’Etat pour avoir invité son parti à cet échange franc, sincère et de clarification.
Aussi, le président du parti a-t-il félicité ATT pour les résultats déjà acquis dans la conduite de son mandat. Et Younoussi de mettre particulièrement l’accent sur le climat consensuel qui prévaut dans le pays et qui est source d’apaisement social.

En outre, le président de l’URD a évoqué d’autres succès et d’autres efforts accomplis dans les domaines de l’agriculture et du désenclavement du pays. Pour Younoussi Touré, le Président Touré mérite également des fleurs pour tout ce qu’il fait dans la recherche de la paix en Afrique et surtout dans la sous-région. Il a assuré le chef de l’État du soutien de son parti, dans les efforts qu’il déploie avec ses pairs notamment en Côte d’Ivoire et au Togo.

Préoccupations et soutien
Dans son intervention, le président de l’URD n’a cependant, pas manqué d’évoquer et d’attirer l’attention du Président de la République, sur certaines préoccupations du parti. Il s’agit notamment, du sort réservé à certains litiges électoraux, de la participation des cadres de l’URD à la gestion des affaires ainsi que du rôle et de la place des partis politiques dans la vie du pays.

S’agissant du premier point, les litiges électoraux, le parti fait part au chef de l’État de certaines de ses préoccupations, quant à l’issue finale de ces litiges. Après avoir été lésé dans certaines circonscriptions le «parti de paix», l’URD, jusqu’ici n’a pas contesté certaines décisions inappropriées à tout point de vue. Le refus de l’administration d’appliquer certains résultats est fort mal apprécié par les amis de Soumaïla Cissé.

Toujours dans le domaine politique, l’URD a demandé au président de la République, l’accélération de la révision des textes fondamentaux de la République. Ceci afin d’éviter éventuellement un retard ou un blocage du processus de révision.

Enfin, le parti a réitéré tout son soutien au Président Amadou Toumani Touré. Un soutien qui s’est manifesté dès les premières heures de l’actuel mandat présidentiel. Et qui a été renouvelé lorsque certains ont voulu entraîner l’URD dans leur sillage de rapprochement. A l’époque, le parti s’était démarqué et avait clairement indiqué sa position vis-à-vis du Président de la République.

Pour sa part, le chef de l’État a remercié le parti pour son soutien constant. ATT a également adressé ses félicitations aux amis de Soumaïla Cissé pour les bons résultats qu’ils ont obtenus. ATT a indiqué qu’il compte sur l’URD «quel que soit les circonstances». Pour le chef de l’État, seul le Mali doit compter dans toutes nos actions.

C’est pourquoi, il a réaffirmé sa volonté d’honorer tous ses engagements pris avec les Maliens. Il s’est dit disposé à continuer son mandat dans le sens des intérêts du peuple malien.

C’est ainsi que les deux parties ont échangé sur nombre de dossiers de la nation. L’URD s’est engagée à fournir dans les prochains jours ses contributions sur l’école et d’autres sujets brûlants de l’heure, la sécurité alimentaire.

A ce sujet, le parti a exprimé ses craintes concernant certaines zones du pays. C’est ainsi que la rencontre a pris fin vers 13 h 30. Une rencontre qui de l’avis de plusieurs personnes a été très amicale, dépassionnée et surtout franche.

C.H Sylla – 7 Mars 2005