La rédaction et la publication d’une pétition par 52 chefs de famille et imams de Missira et de l’Hippodrome contre la réouverture du bar « Sofa » en Commune II, lundi dernier, commencent à faire tache d’huile.
Mardi, 33 chefs de famille de Djélibougou et Doumanzana en Commune I du district ont à leur tour publié une pétition contre le bar « Jie-Jie » situé à Doumanzana. Selon les pétitionnaires, de jour comme de nuit, l’air était devenu irrespirable à cause des vrombissements incessants et de la poussière soulevée par les engins des usagers de ce débit de boisson.
Injures grossières, bagarres et projection de film pornographique… avaient fini par rendre la vie impossible pour les voisins du « Jie-Jie ». La pétition des vieilles personnes vient conforter une multitude de plaintes déposées à l’Omatho, mais qui étaient restées jusque-là sans suite.
La colère des tenanciers
Pour certains « barmen », la décision de la Brigade des mœurs et de l’Omatho de fermer les bars, restaurants et auberges est bien surprenante. Ils ont reconnu ne pas posséder d’agrément pour exercer le métier conformément aux textes en vigueur, mais se plaignent du fait qu’ils payent des taxes, impôts aux autorités municipales mais aussi à l’Omatho dont certains agents ont été accusés de prendre des dessous de table.
« Si l’opération perdure, nous citerons nommément des gens qui nous ont pris de l’argent », a menacé un tenancier qui a qualifié l’opération de marketing politique.
L’opération de fermeture de la Brigade des mœurs, qui a pris fin hier, a concerné plus de 68 bars, restaurants et auberges ouverts dans l’illégalité ou détournés de leur usage réglementaire ou qui ont fait l’objet de plaintes de la part de familles voisines.
Amadou Sidibé
1er septembre 2005.