Partager

Au cours des débats entre le Vegal et les futurs gestionnaires, il est ressorti la question de salaire de Sidi Sosso Diarra. « Exorbitant », selon un étudiant de la 3e année gestion qui a trouvé le BVG un peu budgétivore. Des critiques qui ne sont pas passées au travers de la gorge du Vegal dont la réponse a laissé plus d’un abasourdi. « Si mon salaire est élevé, je n’y suis pour rien. Ce n’est pas moi qui ai fixé ce montant et quand on me l’a proposé, je n’ai pas refusé. Mais, si c’était pour l’argent, je pouvais aller voir ailleurs. Il y en a qui touchent plus que moi. Le directeur du Trésor qui est payé au pourcentage gagne 2 fois plus que moi, le directeur de l’Agetipe touche plus que moi… », a répliqué le Vegal. Des révélations qui ont soulevé des cris de protestation au milieu des jeunes étudiants.

Ils ont dit

Moussa Kamissoko (4e année gestion) :

« J’ai trouvé l’exposé du Vérificateur intéressant. Nous avons besoin des cours de ce genre pour mieux comprendre certaines choses et mieux connaître nos services et institutions. Il y a beaucoup de choses qui ont été dites auparavant sur le BVG et les gens s’interrogeaient sur sa nécessité. Je trouve qu’il a sa place et il aura beaucoup de résultats si la justice collaborait comme il faut ».


Issa Berthé (3e année AQPE) :

« Je trouve que le BVG n’a pas sa raison d’être. Imaginez, sur les vérifications effectuées, à part l’Office du Niger, personne n’a été arrêté. Et ceux qui avaient été arrêtés ont été pratiquement tous libérés, selon le Vegal lui-même. Alors, à quoi ça sert de produire des rapports, de dénoncer des choses et des personnes pour rien. C’est du gâchis, surtout quand on voit le budget du Vérificateur, 3 milliards en 2006. Il faut donner le pouvoir au Vérificateur de poursuivre les délinquants financiers ».


Mariam Traoré (4e année gestion) :

« Le thème de la conférence m’intéressait beaucoup parce que je prépare mon mémoire de fin de cycle sur la corruption. Et le Vérificateur a des dossiers sur ce thème. La corruption est généralisée au Mali et je trouve que rien n’est fait pour y mettre fin. Le Vérificateur doit publier aussi les noms des voleurs et exiger qu’ils remboursent l’argent du pays. Je suis d’accord avec lui quand il dit qu’on ne doit pas les emprisonner. Parce que ça fera d’autres dépenses ».

14 mai 2007.