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Mais des informations annonçaient l’annulation par la D.G.E du marché relatif au même fichier électoral qui devait être attribué à Tata groupe informatique.

Nous avons, pour la manifestation de la vérité, approché le Délégué Général aux Elections par intérim Sina Ali Théra administrateur Civil de son état et chef de bureau de financement public des partis politiques.

Nos investigations nous ont également conduit chez le Directeur général de Tata Groupe Informatique Traoré Leroux Yves Paul.

Selon le délégué général aux élections par intérim Sina Ali Théra, le fichier électoral est une prescription de la loi électorale.

Cette loi prévoit que l’on procède annuellement à la révision de la liste électorale. C’est au terme de cette révision que le fichier électoral est établi.

Selon lui, chaque année, appel est fait à Tata Groupe Informatique pour faire ce travail. « Tata a travaillé sur un logiciel que nous avons voulu garder. Nous avons tout fait auprès de Tata Groupe pour avoir le code source. La démarche n’a pas porté fruit. Compte tenu de cette situation, nous avons décidé d’aller sur la base de nos propres applications. Nous avons fait un appel d’offres ouvert aux sociétés informatiques de l’intérieur et de l’extérieur pour nous aider à avoir nos propres applications. C’est dans ce sens que nous avons monté un dossier d’appel d’offres relatif à la refonte du logiciel du fichier électoral et à la mise en oeuvre de celui-ci. A l’ouverture des plis au mois de juin 2005, nous sommes allés à l’infructuosité. On s’est rendu compte que Tata Groupe avait proposé une offre qui était estimée à 978 millions pendant qu’une autre société était à peu près à 400 millions. Finalement, nous avons décidé de surseoir à la refonte du logiciel. Puisque la mise à jour est une activité régulière et annuelle, nous avons monté un dossier d’appel d’offres en tirant les leçons des années précédentes. Pour cette fois, nous avons voulu être plus strict dans le montage du dossier d’appel d’offres » a indiqué le Délégué général aux élections qui poursuit en ces termes : « On avait 5 sociétés qui ont soumissionné pour la circonstance. Les offres de Tata Groupe et d’ICD étaient passables. ll fallait peut être négocier avec l’une ou l’autre partie. Tata Groupe a fait une proposition de 250 millions FCFA TTC quand bien même son offre technique n’était pas bonne. L’autre société ICD a proposé 368. 960. 040 FCFA TTC. Ce prix, nous l’avons trouvé trop élevé. Le 19 juillet 2005, nous avons écrit à la Direction Générale des Marchés Publics pour lui notifier le procès verbal de dépouillement des offres accompagné d’une note technique. Dans ce rapport, nous avons soulevé les forces et les faiblesses de chacune des deux sociétés. A la suite de notre analyse, nous avons demandé à la DGMP de nous orienter sur une voie aux intérêts du service. Sur la base de notre analyse, la DGMP nous a adressé le vendredi 22 juillet 2005 une correspondance que nous avons reçue aux environs de 16h30 nous demandant d’attribuer le marché à Tata Groupe informatique parce que la société est moins disante qu’ICD« .

« La DGMP est l’organe qui sanctionne les marchés. On ne peut pas aller au-delà de ses prescriptions. Nous allons faire ce que demande la DGMP. On s’apprêtait à convoquer Tata groupe pour lui notifier officiellement le lundi 25 juillet la décision de la DGMP. Notre souci est que le travail se fasse dans les règles de l’art. Si Tata groupe informatique parvient à travailler conformément à nos désirs, il n’y a pas de problème qu’il ne continue pas à exécuter le marché » a laissé entendre le Délégué par intérim.

La correspondance de la DGMP, datée du vendredi 22 juillet, et qui attribue le marché du fichier électoral à Tata groupe met ainsi fin à la polémique qui avait commencé à inquiéter les autorités et les partis politiques. Car le fichier électoral est un produit d’une extrême sensibilité. C’est pourquoi tous les actes posés quotidiennement doivent l’être dans la plus grande transparence pour éviter toute suspicion.

A son tour, le Directeur général de Tata Groupe Informatique Traoré Leroux Yves Paul s’est refusé à tout commentaire sur cette affaire pour la simple raison que rien ne l’oppose à la DGE et qu’il a soumissionné à un appel d’offres dont il ne connaît pas encore le résultat. Par respect aux institutions, a-t-il fait savoir, il attend comme tous les autres le verdict.

Tiémoko TRAORE

27 juillet 2005