Fondé il y a 26 ans par le patronat des Pays Bas en collaboration avec le Ministère des affaires étrangères et celui de l’aide au développement, le Programme néerlandais de coopération en matière de management (PNCM) devenu le PUM a pour but d’envoyer des experts aux entreprises et organisations des pays en voie de développement afin de les aider à surmonter des problèmes spécifiques et s’améliorer davantage.
Le PUM intervient plus particulièrement en Afrique, en Amérique du sud, au Moyen orient, en Europe centrale. Pour cela, elle dispose d’un budget annuel 2005 de 11 millions d’euros, d’un répertoire de 4 000 experts généralement, des retraités bénévoles qui ont acquis une certaines compétences au cours de leur carrière dans divers domaines de développement (industrie, agriculture, commerce, management, santé publique l’enseignement, l’environnement. Il fait plus de 2000 missions d’assistance à travers le monde
Cependant, cette organisation qui intervient depuis une quinzaine d’années au Mali est encore peu connue de nos entreprises et organisations. C’est pourquoi, M. Peter Burger, coordinateur régional du PUM pour l’Afrique, en visite au Mali et le représentant de l’organisation dans notre pays ont animé une conférence de presse, hier, à la Maison de la presse.
Selon Peter Burger, » dans un pays en voie de développement comme le Mali, le PUM est très important et peut beaucoup apporter aux entreprises et organisations « . Celles-ci n’ont qu’à faire une demande d’experts dans des domaines bien précis.
Cependant, si les prestations des experts sont gratuites et les frais de transport et d’assurance à la charge du PUM, les entreprises doivent remplir certaines conditions. Elles doivent être uniquement ou à défaut majoritairement être de capitaux nationaux, employées au moins dix personnes et au plus 750, existées au moins deux ans et être en mesure de prendre en charge le séjour des experts.
Au Mali, les secteurs cibles sont notamment l’agriculture, l’hôtellerie, la micro finance, le maraîchage….Dans ces domaines, le PUM a envoyé au moins un expert par mois pour accompagner les entreprises maliennes.
C’est le cas de la l’Association pour le développement et l’appui aux communautés (Adac) qui a beaucoup profité des experts néerlandais dans les domaines de micro crédits et de la formation des agents.
Grâce aux appuis des experts du PUM, un prêt de 25 000 euros de Rabobank des Pays-Bas a été converti en donation. L’Adac a également bénéficié de 35 000 euros pour la formation de son personnel dans le domaine de l’accord de crédits. Il peut apporter aussi une assistance aux coopératives et associations.
Cependant, les conférenciers ont précisé que le PUM n’est pas un organisme de financement mais que ses experts peuvent permettre aux entreprises de nouer des contacts avec d’autres entreprises intervenant dans le même secteur en Europe ou avec des organismes de financement.
Certes, le PUM est mal connu dans notre pays, mais le gros problème est le manque de moyen de nos entreprises. C’est pourquoi, M. Burger a suggéré que les entreprises maliennes s’associent pour prendre en charge le séjour des experts qui n’ont besoin que de conditions minimales de séjour pour exercer leur travail.
Youssouf Camara
17 Mars 2005
