La décision de licenciement d’une partie importante des travailleurs de la SOMADEX dont le Comité syndical est affilié à l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) à travers le SYNACOME et le SECNAMI a fait couler beaucoup d’encre et de salive.
La Mine d’or de Morila a été affectée par cette grève parce que les travailleurs licenciés y travaillent. Mais le hic dans cette affaire est le rôle joué par l’UNTM; d’aucuns voient derrière ce licenciement, la main invisible de l’Union nationale des Travailleurs du Mali.
Dans un communiqué de presse diffusé le 02 Août 2005 à Morila, le Directeur général de la SOMADEX, M. Jean Pierre Julien déclare que l’arrêt de travail subi par sa société depuis le 06 juillet 2005 d’une partie de son personnel estimé à plus de 300 personnes est illégal et sans fondement.
“Toutes les missions de bons offices locales ou venues de Sikasso ou Bamako ont échoué dans leurs tentatives de ramener certains personnels à reprendre le travail” affirme le communiqué.
Selon toujours le communiqué du DG de la SOMADEX, malgré l’implication des autorités locales, (le Maire et le sous-préfet de Sanso), du SECNAMI, de l’UNTM, du SYNACOME etc. pour la recherche d’une solution apaisée, certains personnels ont continué à abandonner leur poste de travail.
Selon nos sources, avec l’accord du secrétaire général de l’UNTM, M. Siaka Diakité, le bureau exécutif de la SECNAMI, affilié à l’UNTM s’est réuni en Assemblée générale extraordinaire à Bamako et a démis de ses fonctions le comité syndical qui avait été élu en décembre 2004.
Le communiqué du Directeur Général de la SOMADEX réaffirme qu’une décision n’69 a classé “la grève illégale ce qui est un fait rarissime. En dépit de cela, le reste du bureau syndical constitué de 7 personnes sur les 21 (14 ayant démissionné entre Avril et juin 2005) continue à se prévaloir de l’autorité syndicale”.
Du côté de la SOMADEX, on avance que le travail a repris depuis le 25 juillet dans les carrières.
A la date du 31 juillet 2005, en pleine grève puisqu’elle est à durée illimité, la Direction générale de SOMADEX a publié une liste de plus de 300 personnes considérées comme ayant abandonné leur poste. En conséquence, ils ont été purement et simplement rayés des effectifs de SOMADEX.
Aux dernières nouvelles, les personnes licenciées auraient porté plainte contre la SOMADEX pour licenciement abusif; un bras de fer en perspective donc.
Daba Balla KEITA
04 août 2005