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Créée le 3 décembre 1970, l’Autorité de développement intégré de la région du Liptako-Gourma vient de tenir à Gao la sixième conférence ordinaire des chefs d’Etat et le 6ème conseil des ministres extraordinaire. Si le lancement du programme de développement de l’élevage a été le point focal de cette rencontre, il consacre néanmoins la maturité de l’organisation. Comme exprimé par Blaise Compaoré, c’est le signe de la marche vers le progrès.

En créant ainsi l’ALG les chefs d’Etat manifestaient leur engagement à la cause de l’intégration sous-régionale. Et depuis sa création, elle n’a pas failli à sa mission. En effet, son objectif principal est de promouvoir, dans un cadre régional, la mise en valeur des ressources minières, énergétiques, hydrauliques, agro-pastorales et piscicoles dans les limites de sa zone d’intervention.

Celle-ci correspond aux frontières des trois pays membres et concerne dix neuf provinces du Burkina Faso, quatre régions administratives du Mali et deux départements du Niger.

La mise en valeur de ces ressources se heurte à certains problèmes comme l’enclavement, le coût élevé des facteurs de production, l’étroitesse du marché et la crise économique entraînant des difficultés de mobilisation des ressources.

Néanmoins, depuis sa création, elle a mobilisé plus de 152 milliards de Fcfa dans le cadre de ses activités dont 48 milliards de Fcfa au titre des actions en cours d’exécution. Par ailleurs, il a été déjà obtenu l’accord des partenaires pour un montant de plus de 40 milliards de Fcfa au titre des programmes en cours d’élaboration.

Parmi les grands projets réalisés et en cours d’élaboration de l’organisation sous-régionale, on peut citer la constitution d’une banque de données pour l’élaboration de diverses études générales et spécifiques concernant les principaux secteurs, la réalisation des études du plan d’aménagement du bief fluvial Tombouctou -Gaya prévoyant la construction des barrages de Tossaye, de Kandadji et de Gambou, la réalisation des levées de géophysique aéroportée, l’élaboration d’un programme de développement minier, la création de cinq cellules mobiles de fumigation dont deux au Mali, la mise en place d’un réseau de télécommunications assurant la desserte d’une vingtaine de localités, la réalisation d’un programme hydraulique, d’un programme routier, d’un programme sanitaire, de programmes de production d’engrais phosphatés, des programme de développement industriel, de lutte contre la désertification, de protection des végétaux, de développement de l’élevage et de valorisation des gîtes aurifères.

Par Youssouf Camara

Envoyé spécial

28 avril 2005