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Les journées minières du Mali se tiendront du 23 au 26 janvier. Elles constitueront un espace de communication, de sensibilisation, d’échange et d’information du public sur la place et le rôle de l’or dans l’économie et le développement du pays.

En prélude à l’événement, le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Ahmed Diané Sémega entouré des représentants des industries minières au Mali a éclairé la presse sur le sens de l’événement. Il en a profité pour retracer la politique aurifère du Mali.

Au cours des deux dernières décennies, le Mali, grâce aux ressources de son sous-sol, à une politique de développement minier volontariste, s’est hissé, avec une production de quelque 51 t d’or en 2001, à la 3e place des producteurs d’or africains. Selon le ministre, le souci du département est de diversifier les productions, à compléter les connaissances géologiques et l’exploration du potentiel du sous-sol national.

Pour cela la politique sectorielle malienne en la matière privilégie deux approches complémentaires : l’amélioration des connaissances géologiques, se concrétisant par la production de cartes géologies constituant une infrastructure de base attirante pour l’investisseur, des travaux de prospection destinés à ancrer la promotion des ressources du sous-sol.

Des ressources variées

Le Mali dispose d’autres ressources qui restent inexploitées ou mal exploitées. Dans les années à venir, il s’agira de développer et de formaliser ce secteur en planifiant une série d’interventions techniques allant de la prospection de base à la valorisation de gisements en développant un support institutionnel spécifique et, en cas de succès des études techniques.

L’exploitation diamantifère, selon M. Sémega, ne prévoit qu’une exploitation détaillée des données et informations disponibles. « Le potentiel diamantifère malien a intéressé et continue d’intéresser des compagnies privées ». Pour lui, des pipes kimberlitiques ont été identifiées dans l’Ouest du pays et de nombreux travaux de prospection ont été faits. Ce travail de synthèse biographique, à ses dires, devrait conduire à faire le point sur ce qui a réellement été fait et, le cas échéant, déboucher sur une plaquette promotionnelle à l’attention des investisseurs du secteur.

Le Mali n’est pas riche que de ressources minières, a déclaré le ministre, qui a ajouté qu’il y a tant de ressources qu’il faut valoriser. L’accent a été mis sur la recherche pétrolière, la baisse du coût de l’électricité, la valorisation des matériaux de construction qui seront pour notre économie une bouffée d’oxygène. Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt.

Malgré sa progression et son apport substantiel à l’économie nationale, force est de constater que le secteur minier présente des insuffisances réelles et des contraintes importantes pouvant entraver, d’une part, l’évolution future de l’industrie minière au Mali et, d’autre part, les ambitions d’en faire une véritable source de croissance économique et de bien-être pour les populations.

Amadou Sidibé

17 janv 07