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Organisé par le ministère de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille avec l’appui du PNUD, l’atelier sous-régional de partage des résultats et perspectives des programmes plates-formes multifonctionnelles qui regroupe ces experts du 22 au 26 mai doit aboutir sur des suggestions et recommandations pertinentes pour la poursuite des expériences dans les Etats concernés.

« L’adoption et le développement de l’approche plate-forme tant au niveau national du Mali qu’à celui de la sous-région ouest africaine se sont faits à une vitesse extraordinaire. L’enthousiasme qui a accompagné cet engouement n’a souvent pas permis de s’entourer de toutes les précautions avant l’installation et pendant la mise en service des plates-formes« , a expliqué Kalifa Sanogo, représentant du PNUD.

Pour lui, il n’est nullement question de mettre en doute les impacts positifs des plates-formes qui ont été relevés par plusieurs études. Mais, après plus d’une décennie de développement de l’approche plate-forme, et au moment où les différents pays s’apprêtent à entamer sa diffusion à une échelle beaucoup plus importante, il devient impérieux de jeter un regard rétrospectif sur toute l’expérience accumulée au Burkina Faso, au Ghana, au Sénégal et au Mali, pour en tirer les leçons requises, et bâtir les programmes futurs sur des bases solides.

Il incombe aux participants de partager les résultats d’une revue exhaustive des plates-formes installées dans les différents pays ; de tirer les leçons des phases écoulées ; de parfaire les méthodes et approches en vue de mieux dessiner le futur.

« Il s’agit en effet d’aller d’une phase pilote et expérimentale à une phase de généralisation. Une telle transition suppose un bilan des approches, des points forts et des points faibles en vue de tirer les leçons » a soutenu Mme Diallo M’Bodji Sène ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.

Selon elle, il y a plus de 10 ans le gouvernement du Mali, face à la progression continue du phénomène de la pauvreté, a initié avec l’appui de l’ONUDI et du PNUD le programme national des plates-formes multinationales.

D’après la ministre, la plate-forme multifonctionnelle est aujourd’hui admise comme solution fédératrice des questions d’énergie, d’économie, d’éducation, de formation, de santé, de promotion sociale de la femme.

« Elle est de conception simple peu coûteuse et est gérée à travers un système d’organisation et de gestion adapté aux réalités socioculturelles des populations rurales » a-t-elle expliqué.

Une vision partagée par Laurent Coche, Coordinateur du Programme régional énergie-pauvreté (PREP), qui estime que les plates-formes multifonctionnelles ont prouvé leur capacité a servir les villages.

« L’accès service énergie peut avoir un impact direct sur le développement des campagnes » a-t-il affirmé.

« De toutes les études faites ces dernières années, il est ressorti qu’au Mali, la pauvreté est essentiellement rurale et majoritairement féminine et que la pauvreté énergétique est la plus inhibitrice des efforts de développement« , a soutenu le représentant du PNUD.

En effet, les plates-formes ont été initié pour décharger les femmes rurales de certaines tâches difficiles : la corvée du bois -énergie, le pilage des céréales, le puisage de l’eau pendant de longues heures et les travaux champêtres.

O. Sissoko

23 mai 2006.