En 2003, une première phase de repositionnement de la planification familiale avait été lancée. Selon le directeur national de la santé (DNS), Dr. Mamadou Traoré, le lancement d’une seconde phase témoigne de la réussite de la précédente.
En dépit de ce succès ambiant, le constat révèle une faible utilisation des services de santé de la reproduction en général et de la planification familiale en particulier. Ce n’est pas que les femmes n’en veulent pas car, selon l’Enquête démographique et de santé (EDS III) de 2003, 59 % de femmes veulent attendre deux ans avant de faire un autre enfant.
Malgré cette volonté de la majorité de femmes d’appliquer l’espacement des naissances, il existe des besoins importants non couverts en matière d’offres de services de planification familiale. Le taux d’utilisation actuelle des méthodes de contraception moderne est de 5,7 %.
La division santé de la reproduction de la DNS explique cette faible fréquentation des services de la planification par de fausses rumeurs qui entourent les méthodes contraceptives modernes. C’est pourquoi l’USAID, la DNS et leurs partenaires comptent utiliser les services de la presse pour le changement des mentalités.
Dans cette future collaboration, l’accent sera davantage mis sur la formation des médias, leur association dans tous les domaines de la planification familiale pour une meilleure sensibilisation des cibles.
En Afrique subsaharienne et au Mali, la planification familiale est reconnue comme un moyen efficace de maintien de la santé et le bien-être de la femme, de l’enfant et la famille et participe à maintenir un équilibre financier dans le ménage. Elle est d’ailleurs considérée comme une pratique très ancienne à travers l’utilisation de méthodes traditionnelles.
Le lancement hier de la nouvelle campagne a été faite en présence de la représentante du directeur de l’USAID-Mali, le représentant résident de l’UNFPA, le coordonnateur du Réseau des parlementaires maliens en population et développement, les responsables de PSI-Mali, Policy Project, et des ulémas, etc.
Abdrahamane Dicko
14 mars 2006.