Ainsi à la cérémonie d’ouverture au mémorial Modibo Kéïta le vendredi dernier on pouvait noter la présence des représentants du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, de la délégation de l’Union européenne au Mali et de plusieurs acteurs non étatiques venus de la sous-région.
Dans son discours, le président du Comité national de pilotage des acteurs non étatiques du Mali M. Amadou Bocar Tékété a rappelé que dans le cadre des Accords de partenariat économique (APE), l’UE encourage les pays ACP à signer les accords de libre-échange non pas individuellement mais collectivement (groupements régionaux).
Avant de souligner que la réussite de ces négociations entre groupements régionaux des pays ACP et l’UE dépend fortement de la capacité des acteurs non étatiques à concevoir une position commune régionale. Pour lui, face à ce constat, les acteurs non étatiques sont en droit de s’interroger sur les tenants et les aboutissants de l’accord.
Il a par ailleurs souligné que les préoccupations des communautés à la base qui sont le plus souvent d’ordre existentiel, l’endettement des Etats, la fermeture des marchés des pays riches par l’octroi de subventions à leurs producteurs sont des questions qui inquiètent les acteurs non étatiques.
Selon le président du CNPANE, afin de permettre au comité de dégager une position commune et d’engager des actions de plaidoyer auprès des députés en provenance de tous les pays ACP et de l’Union Européenne, il faut tenter de cerner tous les aspects de ce problème à travers ces journées de réflexion et d’action.
C’est pourquoi au cours de ces journées des thèmes comme la problématique de la revue à mi-parcours, l’utilisation du fonds européen de développement (FED); la réhabilitation dans les situations d’après conflit et le rôle que peut y jouer la société civile, les APE qui sont spécifiquement sur l’agenda du comité « développement finances et commerce » seront débattus.
Pour le président du (CNPANE) Amadou Bocar Tékété, le survol de ces thèmes permet de sortir des déclarations et recommandations qui défendront mieux les intérêts des populations.
Dado CAMARA
18 avril 2005