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Les vendeurs de cassettes et VCD piratés ont passé une sale matinée hier notamment au centre commercial de Bamako qui était quadrillé par environ deux cents agents de police. Les articles saisis ont été stockés dans un magasin au Ministère de la Culture en attendant le jour de l’incinération.

Selon Mamadou Garantigui Traoré du Bureau Malien des Droits d’Auteur, c’est une opération de contrôle de grande envergure. Il affirma qu’il y a plus de 100 000 cassettes piratées saisies et stockées.

Concernant les vendeurs de ces cassettes et VCD, dès qu’ils voient la police venir, ils prennent la fuite.

Le plus souvent, ils sont arrêtés par surprise par les agents du BMDA. Pour Abdoulaye Fané, il s’agit de placer un épouventail afin qu’on ait peur de vendre des cassettes piratées. Cependant, il indiquera que 32 affaires concernant la piraterie sont en ce moment devant les tribunaux.

Le BMDA a donné le feu vert à la police et à la gendarmerie pour mener des opérations, a-t-il dit. Et d’ajouter que certaines personnes physiques ou morales favorisent la piraterie en étant elles-mêmes productrices, éditrices et distributrices.

En plus, il a relevé le manque de structure appropriée pour la distribution des cassettes portant le stiker. Abdoulaye Fané a rassuré que le BMDA, en collaboration avec l’APEJ, mettra d’ici quelques semaines sur place des kiosques à Bamako pour la vente des cassettes.

Seuls le Mali, l’Afrique du Sud, le Sénégal,, le Bénin, le Maroc, la Côte d’Ivoire, l’Algérie utilisent le stiker sur la pochette des cassettes, a-t-il poursuivi.

Signalons que le BMDA distribue près de 300 millions de nos francs au titre de droits aux artistes maliens, nous a-t-il affirmé. A son tour, l’Inspecteur de police du GMS Oumar B. Maïga a indiqué que ses agents n’ont eu aucun problème lors de l’opération, les détenteurs s’étant montrés respectueux .

D’autres opérations de contrôle de petite envergure se font chaque semaine avec une dizaine de policiers.

Oeuvre de longue haleine, la lutte contre la piraterie nécessite beaucoup de courage et de patience de la part du bureau malien des droits d’auteur et des artistes, car à chaque nouvelle technique, les faussaires trouvent une contre-façon.

Si les opérations de grande envergure se multiplient, elles contribueront à coup sûr à amenuiser les effets de la piraterie à défaut de l’enrayer complètement.

Salifou BANGALI

4 mai 2005