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C’est seulement en 2009 que se dérouleront les élections communales prochaines. Dans cette perspective, acteurs politiques et représentants de la société civile désireux de se porter candidats à ces élections commencent à se positionner, qui dans son parti, qui dans sa commune.

La stratégie pour la plupart consiste à se faire désirer, mais certains, pour être déjà des élus communaux n’ont pas la conscience tranquille, simplement parce qu’ils ne sont sûrs de rien. Or, tout conseiller communal d’habitude, met tout en œuvre pour renouveler son mandat.

La récompense du mérite

L’argent joue certes son rôle, mais ceux qui auront mal géré les affaires de leurs communes peuvent-ils être sûrs, même avec l’argent de renouveler leur bail? Rien n’est moins sûr. Ce qui est sûr, c’est qu’en 2009, les compétitions communales seront plus rudes que par le passé, étant donné l’intérêt de plus en plus grand pour les postes électoraux au sein de la population générale.

Chacun y ira avec sa chance. Cependant, seuls ceux qui auront fait peu ou pas de gaffe peuvent avoir la chance de se faire un nouveau mandat. Ce qui démontre que ce n’est pas forcement la logique du nouveau, mais certains pourraient être récompensés pour leurs mérites, les efforts qu’ils auront déployés pour renforcer le bien-être des habitants de la commune.

Les indésirables

Le moins qu’on puisse dire, c’est que certains maires ou conseillers communaux n’oseront même plus se représenter, sachant bien qu’ils sont devenus des personnes indésirables, puisqu’au lieu d’aider les habitants de leurs communes à résoudre les problèmes, ils représentent eux mêmes des calamités pour le développement communal.

Ils auront très peu de chance face à un candidat sérieux n’ayant pas les mains souillées. En ce qui concerne le District de Bamako, on y trouve des communes à problèmes et dont l’insalubrité est le lot quotidien. Toute chose qui, pendant l’hivernage pose avec acuité l’équation de l’insécurité des habitants.

L’obligation de résultats

En effet, les populations, de plus en plus, ont du mal à comprendre que les mêmes problèmes demeurent dans leur cadre de vie, malgré les promesses électorales. Si les élus communaux ne s’intéressent pas à ces questions, qui d’autre pourra le faire? En tout cas les gens ne sont plus prêts à poursuivre les mêmes expériences sans résultats.

Cela est donc un avertissement pour les uns et les autres. Nous sommes à une étape du processus démocratique où il est nécessaire que les habitants des communes soient plus exigeants pour les résultats en termes de réalisations par leurs élus dans la commune.

Il y a une obligation de résultats, puisque c’est à cette seule condition que les uns et les autres peuvent éviter les vote sanctions. Les questions essentielles posées aux différents candidats sont entre autres les voies et moyens par lesquels ils chercheront les solutions aux problèmes de leur commune.


De fausses promesses électorales

Quoiqu’on dise, il y a toujours des promesses électorales à l’occasion des élections communales, au point que certains candidats, ne sachant pas exactement les domaines de compétences des élus communaux, promettent monts et merveilles aux électeurs, des choses impossibles en somme.

Et c’est la main à la pâte qu’ils se rendent compte qu’il s’agissait ni plus ni moins que de la supercherie d’où la rupture née du manque de confiance. La question que l’on se pose, c’est de savoir si toutefois on va continuer avec des pratiques du genre sur le terrain politique qui sont de nature à entamer la crédibilité des acteurs politiques d’une part et d’autre part, à entraver la consolidation du processus démocratique au Mali. Le temps nous en dira…

Moussa SOW

20 Octobre 2008