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Prévenir les difficultés et diminuer les prix des céréales afin qu’elles soient à la portée de toutes les bourses est l’une des missions du Commissariat à la Sécurité Alimentaire qui, à travers l’OPAM, commencera ce lundi à approvisionner le marché malien en denrées: 95.000 tonnes de céréales.

Dans le cadre de sa politique, Mme Lansry Nana Haïdara, accompagnée des membres de l’Observatoire du Marché Agricole (OMA) et de l’OPAM, a effectué une visite sur certains marchés de la place auprès des grossistes, des demi grossistes et des commerçants détaillants.
En plus du Commissaire, étaient présents le PDG de l’OPAM, le directeur l’Observatoire du Marché Agricole et Mme Dicko Bassan Diallo.

Cette année, nous ne sommes pas menacés, il n’y a pas rupture de stock, les prix sont abordables, mais je dirai que c’est tout simplement un problème d’argent”, a dit Bakou Diarra, un grossiste céréalier au marché de Niaréla.

Les mois de juin-juillet-août-septembre sont considérés comme des périodes de soudure et généralement on constate une rupture de stock de céréales sur le marché. Ce qui entraîne une hausse des prix. Cette année, les autorités ne veulent pas du dout de cette situation dans notre pays.

LA BAISSE DES PRIX DES CEREALES, UNE PREOCCUPATION NATIONALE

La baisse des prix des céréales est une préoccupation nationale, particulièrement du président de la République dont l’objectif reste le bien-être et le confort des Maliens. L’objectif de cette visite sur terrain de la Commissaire à la Sécurité Alimentaire était de “vérifier sur le marché la gestion de la période de soudure, de voir l’état d’approvisionnement, les qualités de riz surtout leurs prix”.

Au cours de cette sortie, Mme Lansry et sa délégation ont échangé avec les grossistes et tous les acteurs et les ont informés de la mise sur le marché de 95.000 tonnes de riz.“Il ne s’agit pas d’entrer en conflit avec les acteurs traditionnels, mais l’Etat est souverain, et nous allons leur faire des propositions”, a déclaré Mme Lansry.

Il y a la flambée du prix des hydrocarbures, l’enclavement du pays, mais il n’est pas normal que le riz se vende à 275 F le kg”.
Au marché de Niaréla, Bakou Diarra, un grossiste a affirmé:“nous ne sommes pas menacés cette année. On remercie Dieu. Chez nous, le sac de 100 kg de mil se vend à 9500 F contre 10.500 F l’an dernier. Le riz gambiaka se vend à 27.500 F”. Rappelons que le riz gambiaka est cultivé au Mali à l’Office du Niger. C’est de la bonne qualité et il se vend très cher.

Mme Lansry a expliqué le but de sa visite et a demandé à M. Darra et à ses autres camarades de baisser le prix du riz durant cette période. Yaya Coulibaly, autre grossiste à Niaréla estime que les prix des céréales ne sont pas élevés, ils sont plutôt acceptables. Mais, les uns et les autres sont surtout confrontés à un problème d’argent.

LES DETAILLANTS

Il a ajouté que s’il y a problème, c’est plutôt chez les commerçants détaillants qui ajoutent 25 F sur chaque kg. “L’ouverture des magasins de l’OPAM permettra encore de faire chuter davantage les prix”, a dit M. Coulibaly.

Après Niaréla, la délégation s’est rendue au marché de Bozola où c’est le même constat. Les prix sont stables et il n’y a pas de rupture de stock.

Au marché de Dibidani, les commerçants détaillants tel que Drissa Konaté nous ont expliqué le processus:” Nous ne gagnons que 25 F sur chaque kg, cela n’est pas trop, à défaut on ne pourra pas s’en sortir. Cette année, les consommateurs ne pourront pas se plaindre et avec le riz de l’OPAM, ça ira mieux encore”.

Précisons que c’est ce lundi que le riz de l’OPAM sera disponible.

Mamadi TOUNKARA

04 juin 2007.