Pour améliorer la qualité des soins, autorités sanitaires maliennes, dans le cadre de la réforme hospitalière, ont crée l’Agence nationale d’évaluation des hôpitaux (ANEH), pour aider les établissements hospitaliers à améliorer leurs performances.
L’ANEH, avec l’appui de la Banque mondiale, a élaboré un manuel de procédures de mise en œuvre par contrat du dispositif d’amélioration de la performance des hôpitaux. L’atelier de validation de ce document vient d’avoir lieu à l’hôtel « Tim-buctu ».
La contractualisation de l’amélioration de la performance des hôpitaux, répond à une préoccupation des pouvoirs publics qui est de satisfaire les usagers des établissements hospitaliers. Cette nouvelle approche a été adoptée suite à une mission conjointe d’évaluation de la prestation des services hospitaliers entreprise par le ministère de la Santé et la Banque mondiale en février 2006. Nécessité de créer un dispositif de contractualisation pour améliorer les performances des hôpitaux a été mis en évidence grâce à cette enquête.
En juin dernier, la Banque mondiale a mené une autre enquête destinée à appuyer le processus d’élaboration des contrats de performance dans le cadre de la deuxième phase du Programme de développement sanitaire et social (Prodess II).
Avec ces contrats, performances du système hospitalier devraient accroître grâce à une subvention particulière dont le montant pour chaque hôpital sera déterminé par ses résultats.
La contractualisation selon le Dr Mamadou Sidibé, conseiller technique au ministère de la Santé, permettra aux établissements de passer d’une logique d’administration à une logique de gestion. Elle s’inscrit dans la continuité de la mise en œuvre de la réforme hospitalière.
Pour Mr Sidibé, les acquis de cette reforme hospitalière sont la validation du projet d’établissement des hôpitaux et de la loi de création des établissements publics hospitaliers (EPH). Ces réformes vont contribuer au renforcement de l’autonomie de gestion des établissements hospitaliers.
Mr Mamadou Sidibé, a révélé que le Mali a été choisi pour expérimenter cette nouvelle approche de la performance et que nous devons relever ce défi.
Le document a été initialement élaboré dans le cadre de l’approche appui budget-programme de la Banque mondiale, mais depuis, cette dernière a donné à son intervention au Mali, une autre orientation qui est bâtie sur l’approche appui budgétaire global.
Cette nouvelle approche change le processus de mobilisation des ressources concernées.
A ce propos, pour le directeur de l’Agence nationale d’évaluation des hôpitaux, Abdou Touré, la Banque mondiale affecte ses ressources au budget d’État, à charge pour les pouvoirs publics de les utiliser selon les priorités. Cet appui diffère de l’appui budgétaire sectoriel (qui vise un secteur déterminé) ou de l’appui budget-programme. Le changement du mécanisme d’intervention du partenaire stratégique, donne même la possibilité à d’autres partenaires d’accompagner le processus.
Ainsi, à terme, la contractualisation va améliorer la qualité des prestations, élever la productivité dans les établissements hospitaliers et responsabiliser davantage les hommes.
Dans le manuel, sont définis les critères d’éligibilité des hôpitaux, leurs rôles et responsabilités et le contrat-type.
Par exemple l’article 3 du contrat-type fait obligation à l’hôpital d’accorder une prise en charge thérapeutique immédiate et appropriée à tout malade, femme enceinte ou victime d’accident présentant une situation reconnue d’urgence sans aucune exigence financière préalable. Le contrat traite également de la tenue et de la confidentialité des informations sur les patients et du respect des tarifs.
Depuis décembre dernier, les contrats devaient être signés entre le ministère de la Santé et les responsables des hôpitaux.
05 février 2007.