Partager

Le Mali fait 1241 000 km2. Sur cette superficie, il y a au moins 4500 km2 de superficie fluviale sur laquelle la pêche est pratiquée. Il existe très peu de données actualisées sur le sous-secteur de la pêche et de l’aquaculture. Mais de toute évidence, la pêche continentale au Mali, de type artisanale s’effectue sur tous les plans d’eau : fleuves, lacs, mares, barrages hydroélectriques et barrages agropastoraux, plaines inondées, etc.

Le fleuve Niger a 30 % de son bassin versant au Mali. Il traverse le pays d’ouest en est sur 1750 km dessinant le delta intérieur du Niger au nord et dont l’affluent principal est le Bani. Nous avons également des lacs, parmi lesquels le lac Faguibine (800 km) et des grandes mares. Les bassins du Niger, du Sénégal et du Sourou sont tous des zones de pêche.

On estime généralement à 7,6 kg, la consommation annuelle en poisson de chacun des 13 millions d’âmes qui vivent au Mali contre 8,4 kg/an/t pour la viande fraîche, ce qui traduit une demande importante en poisson en comparaison avec la situation dans d’autres pays enclavés de l’Afrique.

Selon des données de 2003, le Mali produit 101 008 tonnes de poissons, sur lesquelles près de 2000 tonnes sont exportées. En 2005, la valeur des exportations se chiffrait à plus de 100 millions de F CFA pour 120 000 emplois générés.

Il existe trois grandes catégories de pêcheurs au Mali : les pêcheurs professionnels migrants, les pêcheurs professionnels sédentaires et les agriculteurs pêcheurs. Ces groupes se distinguent, en fonction du temps consacré à la pêche, du capital investi et du mode de vie des communautés concernées.

Le nombre de pêcheurs inscrits et recensés dans les associations de pêcheurs est d’environ 40 000 sur l’ensemble du territoire. Le secteur se caractérise par l’organisation des pêcheurs en groupements associatifs ou coopératifs, la cohabitation des pêcheurs professionnels et des pêcheurs sédentaires et l’internationalisation des communautés de pêcheurs à travers les phénomènes de migrations de pêcheurs.

Ici, il est à la fois question aussi bien des groupes sociaux que de l’apport à l’économie.

Alexis Kalambry

03 août 2007.