C’était hier au palais des Congrès. L’objectif de ce forum est d’obtenir l’engagement des partenaires à poursuivre et étendre ce projet et de mobiliser les ressources nécessaires.
Lancé le 27 septembre 2002 à l’occasion de la commémoration de la journée mondiale du tourisme, le projet a été conçu et mis en oeuvre avec le PNUD et le Programme des volontaires des Nations Unies (PVNU) sur financement du gouvernement japonais en conformité avec le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP).
Ce projet est une expérience originale de développement basée sur la mobilisation des communautés villageoises dont les résultats ont plus que dépassé les espérances initiales et portent entre autres sur : la création d’associations particulières (femmes artisanes, maraîchères, guides, comité du patrimoine culturel, comité local d’assainissement), une meilleure organisation de l’offre touristique, une formation continue des acteurs du tourisme.
Après ces résultats tangibles de la phase test, il est souhaitable de poursuivre le projet en lui apportant plus d’ampleur pour plus d’efficacité et de l’étendre à toute la commune de Sangha et aux villes touristiques de Mopti et Djenné. D’où l’organisation de ce forum pour l’examen du rapport de la mission d’évaluation finale du projet VNU de promotion du tourisme et de conservation des sites touristiques et archéologiques à Sangha, du nouveau document de projet relatif à la deuxième phase intitulée : Projet d’appui des VNU à la promotion du tourisme et à la conservation du patrimoine naturel et culturel au Mali.
Ainsi, à la cérémonie d’ouverture du forum le représentant résident du PNUD M. Philippe Poinsot a rappelé que dès le début de ses activités en novembre 2002 sur le site de Sangha, classé patrimoine mondial en 1989 par l’UNESCO, le projet s’est attelé à relever deux défis majeurs, à savoir : promouvoir à travers des campagnes de sensibilisation un tourisme durable, soucieux de la préservation de l’environnement naturel et culturel et de l’épanouissement des visiteurs et des communautés locales, organiser les couches sociales défavorisées autour d’activités génératrices de revenus et liées au développement du tourisme en tant que moyen de lutte contre la pauvreté.
A en croire le représentant résident du PNUD, depuis, 13 volontaires des Nations Unies dont 11 nationaux et 2 internationaux s’emploient sur le terrain avec les populations, les autorités locales et les professionnels du tourisme à relever ces défis qui s’inscrivent en droite ligne des objectifs du millénaire pour le développement.
Ainsi, il a souligné que le PNUD a financé à concurrence de 23 millions de Fcfa une radio communautaire à Sangha, qui sera inaugurée dans les tous prochains jours et qui va contribuer à la diffusion de messages d’éducation et de sensibilisation des populations pour le renforcement des acquis.
Avant de remercier la coopération japonaise qui a accepté de financer pour 396.000 dollars la phase pilote du projet à travers le fonds spécial volontaire du programme des VNU, ainsi que les populations, la municipalité, les autorités administratives et traditionnelles, les professionnels locaux du tourisme qui n’ont ménagé aucun effort pour collaborer avec l’équipe du projet.
Pour M. Philippe Poinsot, l’importance du tourisme dans les orientations stratégiques du développement du Mali, les résultats probants du projet tourisme à Sangha et son impact positif sur l’ensemble de la communauté sont autant de facteurs qui suggèrent que l’expérience de VNU soit renouvelée et étendue sur d’autres sites touristiques et archéologiques, notamment Mopti et Djenné.
C’est ainsi qu’il a rassuré la disponibilité du PNUD et du programme des VNU à poursuivre leur appui dans ce cadre et la mise à la disposition des moyens nécessaires pour mener ces activités jusqu’en décembre 2005.
Dans son discours d’ouverture du forum, le ministre de l’artisanat et du tourisme a souligné qu’après plus d’une année d’exercice et son évaluation avec toutes les parties intéressées, il est apparu pour tous que le projet a atteint sinon depassé les objectifs qui lui avaient été assignés.
Et cela grâce à l’engagement des volontaires des Nations Unies. Pour le ministre de l’artisanat et du tourisme, les populations de Sangha se sont appropriées ce projet pour en faire un outil de développement durable du tourisme dans la zone.
Partout, selon lui, l’impact réel du projet sur les bénéficiaires peut être ressenti. C’est pourquoi, il a par ailleurs rassuré qu’en plus de la prise en charge des locaux abritant le siège du projet et ses antennes, son département mettra annuellement aux moins dix millions de francs cfa à sa disposition pour réaliser ses différentes activités, et recherchera d’autres appuis pour conforter les actions et accroître ses moyens d’intervention.
Dado CAMARA – 25 février 2005