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L’ex-président sud-africain Thabo a cédé jeudi la place à un nouveau chef de l’Etat auquel il lègue, après neuf ans de pouvoir, un pays en proie à une crise économique, sociale et politique. L’Assemblée nationale, dominée par le Congrès national africain (ANC), doit élire son successeur à 11H00 (09H00 GMT). Kgalema , désigné lundi par le groupe parlementaire de l’ANC, doit prêter serment dans la foulée. Il formera très rapidement son gouvernement, où le populaire ministre des Finances Trevor Manuel, artisan de la croissance soutenue en Afrique du Sud, devrait siéger. Depuis samedi, lorsque l’ANC a retiré sa confiance au président Mbeki, victime de luttes intestines auxquelles il a largement contribué, l’Afrique du Sud post-apartheid est plongée dans une crise sans précédent. Très vite, les événements se sont précipités: dès le lendemain, Thabo Mbeki annonçait sa démission lors d’une allocution radiotélévisée. Lundi, l’ANC désignait son successeur, choisissant en Motlanthe une personnalité unanimement respectée, qui incarne sa volonté d’assurer une transition en douceur.