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Un tribunal ghanéen a rejeté vendredi la demande d’extradition de la Côte d’Ivoire concernant Justin Koné Katinan, porte-parole de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, considérant que les charges retenues contre lui étaient « politiques ».
Arrêté au Ghana en août 2012, M. Koné Katinan est recherché par la Côte d’Ivoire pour crimes économiques durant la sanglante crise post-électorale, déclenchée par le refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, après sa défaite à la présidentielle de novembre 2010. M. Koné Katinan nous a dit souhaiter rester au Ghana pour le moment et « se remettre au travail » en tant que porte-parole de M. Gbagbo, qu’il considère toujours comme le président des Ivoiriens. « Le président Gbagbo m’a demandé de travailler pour lui et je vais travailler pour lui, pour expliquer au monde que nous souhaitons la réconciliation et la paix dans notre pays », a-t-il déclaré. Interrogé sur la différence de traitement entre M. Koné Katinan et Charles Blé Goudé, l’ex-chef des « jeunes patriotes » pro-Gbagbo, extradé vers la Côte d’Ivoire en janvier, le procureur Mathew Amponsah nous a dit que M. Koné Katinan bénéficiait, lui, du statut de réfugié au Ghana. Selon les organisations de défense des droits de l’homme, le régime du président Ouattara a poursuivi des centaines de partisans de M. Gbagbo mais très peu de ses propres partisans pour les crimes commis pendant la crise post-électorale. AFP.