Soir de Bamako : Quels sentiments gardez-vous du peuple malien ?
Mme Pamela White : C’est des sentiments de satisfaction et d’admiration. Je garde et garderai toujours dans ma tête les propos du Président de la République du Mali qui disait pendant que nous étions ensemble à Washington que « le Mali est peut être pauvre dans un certain sens, mais que sur le plan des moyens, le Mali est très riche ». Ceci dit je voudrai ici dire que le Mali a une culture et une histoire très riches et le peuple le plus chaleureux du monde. J’ai beaucoup appris pendant mes quatre années sur ce pays dont la densité culturelle et historique m’ont séduit. J’ai entretenu de très bonnes relations avec les autorités du Mali, la société civile. Je quitte un peuple travailleur qui se bat à longueur de journée pour leur survie et l’amélioration de leur statut.
Soir de Bamako : Que retenez-vous des femmes du Mali ?
Mme Pamela White : Je garde un très bon souvenir de mes soeurs du Mali. De Tombouctou à Sikasso en passant par les autres régions, j’ai vu des femmes courageuses, soucieuses surtout de l’amélioration de leurs conditions. J’ai vu des groupes organisés qui travaillent durs et qui se battent pour l’équité du genre. Je crois que les femmes du Mali peuvent jouer un rôle plus important dans le développement socio-économique du pays. Elles ont besoin de renforcer leurs capacités afin de mieux extérioriser leur intelligence. Il faut saluer les gros efforts faits par les autorités de tutelle dans le sens de l’émancipation des femmes. Il faut encourager et aider les femmes.
Soir de Bamako : Vous allez toujours avoir une pensée pour le Mali ?
Mme Pamela White : Bien sûr que oui. Je serai toujours en contact avec les autorités. Si tout va bien, je serai là en décembre aux côtés de la Première Dame du Mali.
Soir de Bamako : Pouvons-nous connaître votre nouvelle affectation ?
Mme Pamela White : je pars pour la Tanzanie exercer les fonctions de directrice de l’USAID avec comme spécificité la lutte contre le VIH/SIDA.
Propos recueillis
par Tiémoko TRAORE
4 Avril 2005