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Les Européens viennent de signer un pacte sur l’immigration et l’asile. De nouvelles contraintes, en l’occurrence, celles concernant la durée des contrats de travail et la coopération policière entre Etats européens sont imposées aux immigrés. Le président de la République, Amadou Toumani Touré a inauguré le Centre d’information et de gestion des migrations (CIGEM), le 6 octobre, en présence de Louis Michel, Commissaire européen au développement et à l’aide humanitaire, de plus de 200 invités parmi lesquels des ministres d’Afrique et d’Europe.

Pour Abdoulaye Konaté, directeur régisseur du CIGEM, ‘’ le Centre d’orientation et de gestion des migrations ne saurait se résumer à un face à face euro-africain, son objectif étant, a-t-il ajouté, d’appuyer la définition et la mise en œuvre d’une politique migratoire malienne adaptée aux dynamiques nationales, régionales et internationales.

‘’ La CEDEAO, aussi, entre dans la danse en déclarant, par l’intermédiaire de son commissaire chargé au développement humain et du genre, Adrienne Diop, que ‘’ la CEDEAO, face à l’ampleur, la complexité, les tragédies humaines engendrées, a dû se saisir de ce problème et a adopté une approche commune en matière de migrations. Cette initiative a pour objectif de consolider les acquis du Protocole sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et d’établissement. ‘’

Or, le Protocole sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et d’établissement ne déclare pas autre chose que la liberté des citoyens des Etats membres à entrer et s’établir dans ces Etats. Donc, aussi bien ATT que la CEDEAO n’ont pas résisté à hauteur de souhait face à l’Union européenne qui a décidé de dresser de réelles barrières entre les hommes, en s’appuyant sur les critères des besoins du marché. C’est à ce titre que la CEDEAO a jugé pertinent de préciser :

‘’ sur sa propre initiative et avec l’appui de l’Espagne, de l’Union européenne et d’autres partenaires au développement, la CEDEAO est engagée dans la préparation de projets liés aux migrations. Nous sommes déterminés à œuvrer avec toutes les parties prenantes pour réaliser l’équilibre nécessaire entre la facilitation et le contrôle de la migration…‘

C’est désolant de constater que les Africains sont abandonnés à leur triste sort par les Africains. L’inauguration pompeuse du CIGEM, sis à l’ACI 2000, en est la manifestation la plus nette.


Baba Dembélé

24 Octobre 2008