Dimanche dernier, le Palais de la culture Amadou Hampaté Bâ a refusé du monde. Ce qui n’est pas surprenant parce que l’une des grosses pointures de l’élection présidentielle du 29 avril prochain y donnait le coup d’envoi de sa campagne : Ibrahima Boubacar Kéita dit IBK. Un lancement sous le signe de la dévotion et du respect de la tradition.
En effet, le candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM) avait rassemblé les leaders religieux et les notabilités de Bamako pour bénir sa candidature et prier pour ce pays tant éprouvé par les maux liés à la gestion politique. Pas donc de yoyo ou d’applaudissements à tout rompre. L’heure était plutôt à la réflexion, à la prière.
Toutes choses utiles pour ce pays qu’IBK considère comme étant mal géré. « Le Mali n’est pas pauvre, il est seulement mal géré », a-t-il laissé entendre dans un entretien accordé à nos confrères de l’ORTM. Et le chef des « Tisserands » le dit avec des arguments qui suscitent la réflexion sur le devenir du Mali.
Sa campagne, il la veut responsable, constructive, respectueuse, mais sans concession sur les principes démocratiques et les valeurs morales et républicaines. L’école malienne, l’emploi des jeunes, la rationalisation de la gestion politique, la consolidation de la démocratie… sont les piliers de son engagement politique pour ce nouveau Mali qu’il veut bâtir.
Le choix de l’ouverture par la dévotion et le contenu de son programme démontrent qu’on à faire à un IBK dans la plénitude de la maturité politique.
Moussa Bolly
10 avril 2007.