L’engouement, la joie, le plaisir de recevoir les autres régions, ont fait disparaître le sentiment de reproche qui animait le ségovien à l’endroit de ses autorités par rapport aux préparatifs de cette fête. Et le ciel dans sa clémence a fermé ses écluses pour que la fête soit belle.
C’est le gouverneur de région, Abou Sow, qui, dans son discours de bienvenue, s’est réjoui de la tenue de cette biennale dans la cité des balanzans.
Après avoir brossé l’histoire de Ségou, la fierté des ségoviens à recevoir cette biennale, il a indiqué que cette festivité doit sortir de son train-train habituel.
C’est pourquoi la région a innové avec une rue marchande, un salon de l’artisanat et une conférence flottante sur le fleuve Niger.
Le ministre de la culture, Cheick Oumar Sissoko, a insisté sur le développement de la culture, facteur inéluctable du développement économique et social, car « la musique a elle seule a apporté plus de 6 milliards de F CFA à notre économie ».
Il a encouragé le chef de l’Etat dans sa politique d’innovation des salles de spectacles dans nos capitales régionales. Ce qui d’ailleurs le fera citer Césaire qui disait : « ce que l’on peut offrir de mieux à son peuple c’est de l’amener à se connaître soi-même ».
Ensuite il y a eu l’intervention d’un malien de l’extérieur, Hamadoun Tandina, le berger-poète qui, dans un lyrisme éclatant a présenté un récital sur la diversité culturelle et ethnique du Mali.
Ce fut après, le défilé des délégations régionales suivi de 500 masques dogons qui ont décrit à travers leurs mouvements la composition astrale de l’univers. Comme quoi la cosmographie est une science que le peuple dogon maîtrise depuis longtemps.
A signaler le sentiment de légitime satisfaction des ségoviens qui ont décidé de faire de cette 1ère biennale délocalisée, une réussite.
Et la soirée de bienvenue animée par les artistes Néné souraka Sy, Djeneba Seck, Abdoulaye Diabaté et autres au Mérou Bah, et sous la présidence du chef de l’Etat, a confirmé cet état d’esprit.
Kalane Djibril
Daouda Coulibaly,
Ségou
05 septembre 2005.
