Placées sous le signe de la solidarité avec les enfants du Darfour, cette région du Soudan ravagée par une guerre civile, petit à petit, la manifestation commence à s’imposer dans le paysage cinématographique ouest-africain.
En prélude à l’événement, une conférence de presse animée par Souleymane Cissé président de l’institution, a eu lieu lundi, au siège de l’Union des Créateurs et Entrepreneurs du Cinéma et de l’Audiovisuel de l’Afrique de l’Ouest (UCECAO).
Cadre d’échanges et de partage d’expériences sur les problèmes rencontrés par le cinéma africain, ces rencontres sont également l’occasion pour permettre aux acteurs de réfléchir ensemble à la construction du cinéma ouest africain économiquement viable.
Ainsi, l’émergence d’une structure d’échanges entre les différents états et les professionnels a pu être coordonnée par l’institution, car sans dialogue constructif, la continuation des efforts ne saurait se poursuivre, d’après Mr Cissé.
Cette année, afin de mieux vivre l’événement un espace sera crée, où les débats seront libres contrairement aux autres éditions.
Dans cet espace, à travers échanges et réflexions pour une nouvelle forme de coopération entre cinéastes du Nord et du Sud, liens historiques et culturels unissant nos pays seront débattus.
Saisir cette occasion, afin de faire démarrer l’industrie de l’image dans notre sous-région, reste crucial, d’après le président de l’UCECAO.
Présence d’une trentaine de professionnels connus, tels le très célèbre réalisateur français Jean Jacques Annaud, qui a mis en scène de très célèbres films, tels » La guerre du feu « , » Stalingrad « , » Sept ans au Tibet » ou » Deux frères « , donneront un éclat particulier à ces rencontres.
Thèmes tels le » rôle des institutions internationales dans le financement de l’image en Afrique de l’Ouest « , » La situation des aides accordées et l’analyse de leur impact sur la production et la diffusion en Afrique de l’Ouest « , » Les négociations de la convention internationale sur la diversité culturelle de l’UNESCO « , ainsi que le problème de la distribution et de l’exploitation des films de la sous-région, seront débattus durant les travaux par les participants.
Films, tels » Trois bracelets » de l’ivoirien Yéo Kosoloa, » Yelema 3 » du malien Mamo Cissé, » L’amant « , » Les deux frères » et » Le nom de la rose » de Jean Jacques Annaud, ainsi que nombreux courts métrages seront projetés durant ces rencontres.
Une partie des fonds collectés lors des différentes projections, sera versé par l’UCECAO, aux enfants de l’ouest du Soudan.
Il en avait été de même pour les victimes du tsunami en Asie à travers l’UNICEF.
Peu après ces rencontres, une » nuit du cinéma » aura lieu, et durant laquelle perspectives d’avenir pour un art ne manquant ni de réalisateurs compétents, ni d’acteurs talentueux, seront tracées par les décideurs et professionnels.
Les rencontres prendront fin demain 25 février 2005.
24 février 2005