Partager

Dans son dernier roman, « Pagne de femme », sorti aux éditions Gallimard, continents noirs, Ousmane Diarra retrace l’histoire contemporaine du Mali.

Ousmane Diarra, bibliothécaire au Centre culturel français s’affiche de plus en plus comme un personnage central de la relève des écrivains maliens. Ainsi, après le succès remporté par « Vieux lézard », du même éditeur (2006), il nous revient avec « Pagne de femme », une histoire romancée, écrite façon polard, mais très pimenté par une touche personnelle qui exhale de l’écriture de l’homme.

La plume alerte, le style très soutenu, mais l’histoire humaine, il parvient à capter l’attention du lecteur, à le maintenir dans un suspens de la première à la dernière page.

« Pagne de femme » est l’histoire d’une vie, de vies qui se croisent, s’entrechoquent, très souvent violemment, rappelant dans quelle violence et quel sacrifice et même quel héroïsme notre histoire contemporaine s’est construite.

Avec un style qui s’affiche de plus en plus comme personnel, il parvient à relater, à travers des personnalités, souvent tirées du miasme, la lutte héroïque de notre peuple pour plus de démocratie.

Un vieil homme d’allure insignifiant, ne mâchant pas ses mots, mais sachant se faire des obligés pour sa cause, un vendeur de « cames et de filles » se trouvant mêlé à des événements qu’il aurait voulu ne pas voir, une vieille d’apparence misérable vivant sur un tas d’ordure, une fille de bonne famille, un militaire : voilà ce qui a servi de trame et de prétexte à l’auteur pour construire un roman qui transforme un second essai de l’auteur.

Alexis Kalambry

Ousmane Diarra, « Pagne de femme », éditions Gallimard, continents noirs, février 2007, 226 pages

08 mai 2007.