La salle Mieruba de Ségou a abrité, du 4 au 5 décembre 2010, les assises du 3ème congrès ordinaire du parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI). Les participants ont revisité les statuts et règlements intérieurs ainsi que les orientations politiques du parti. A l’issue de la rencontre, un bureau de 9 membres a été élu. L’ex- ministre de la Culture Cheick Oumar Sissoko a été reconduit à la tête du parti et l’honorable Oumar Mariko reconduit au poste de Secrétaire général. Plusieurs solutions ont été formulées relatives au soutien du peuple cubain. L’ouverture de la conférence a été présidée par le Secrétaire général du parti, Oumar Mariko.
La salle Mieruba avait refusé du monde lors de ce congrès du 4 au 5 décembre 2010. Des congressistes, venus de l’intérieur et de l’extérieur du Mali, avait pris d’assaut la salle.
Pour le président de la section de Ségou, Oumar Bocoum, le parti SADI est né des contradictions dans les options prises à la suite de la révolution du 26 mars 1991. Malgré les efforts consentis, a-t-il indiqué, cette révolution demeure confisquée par les intellectuels qui se réclament souvent de la gauche, mais en réalité s’est des petits bourgeois au service de néocolonialisme. Avant d’indiquer que dans ce congrès « le parti fera sont auto critique pour se donner un réarmement idéologique en vue de pénétrer davantage le peuple « . Le parti approfondira sa formation politique et celle du peuple dans la perspective de la conquête du pouvoir.
Le Secrétaire Général su parti, Oumar Mariko, a souligné que la tenue de ce congrès à Ségou témoigne de la volonté exprimée du doyen d’âge du parti, Adama Kouyaté, lors du dernier congrès tenu à Koutiala. Cette rencontre va permettre de débattre des statuts et règlements intérieurs ainsi que des orientations politiques du parti. Pour lui, le SADI a participé à différentes élections dans le passé. A l’issue desquelles, le parti devait être classé 3ème national, mais, elle a occupé la 4ème place. Le parti a 267 conseillers. Il dirige 14 mairies dont une commune urbaine et conduit la présidence de 3 conseils communaux. Le parti SADI a 23. 800 militants dûment inscrits, contrairement à plusieurs formations politiques…
La gestion actuelle du pouvoir par les gouvernants n’est pas, selon l’honorable Oumar Mariko, conforme à la vision du parti. C’est pourquoi il a décidé d’aller à l’opposition avec les partis (SADI, le PARENA et le RPM) qui ont la même vision. Le parti travaille avec les couches sociales qui ont la même ambition et vision que lui. A commencer d’abord par les agriculteurs, les pêcheurs, les éducateurs et les commerçants. L’honorable Mariko pense que le privé ne peut pas développer l’économie du pays. Il a déclaré que l' »économie du Mali doit être protégé contre les assauts des puissances internationales « .
Le Secrétaire général a aussi lancé un appel aux forces politiques sociales et syndicales de la Guinée et de la Côte d’Ivoire afin qu’elles réalisent » un sursaut collectif pour préserver la paix et la stabilité dans la sous- région ouest-africaine « .
Il a par ailleurs affiché son soutien pour la cause du peuple palestinien. Après l’allocution du Secrétaire Générale, les représentants des différents partis politiques (RPM, PARENA, URD, CNID-FYT, ADEMA, PIDS, MIRIA, PSP) ainsi que les associations et mouvements politiques ont témoigné leur attachement au congrès et à la cause du parti. Le président du parti, Cheick – Oumar Sissoko, absent au congrès, (bloqué en visite privée en Côte d’Ivoire par la fermeture des frontières).
Dans son discours, lu aux congressistes, il a souligné que l’objectif du parti demeure la récupération de la marche historique du peuple malien tout en tirant les leçons du chemin tracé par les illustres devanciers de l’ USRDA , l’ancien président du Mali, Modibo Keïta et ses camarades de lutte. Il a indiqué que la raison fondamentale de la misère des citoyens réside dans le mode de gestion du pays par les gouvernements successifs qui ont délibérément adopté des politiques publiques néolibérales.
Cet état de fait a inévitablement conduit au pillage de nos ressources naturelles ainsi que le fruit du travail national par des entreprises et des milieux d’affaires étrangers en alliance avec leurs relais locaux. » Avec SADI, le peuple du Mali peut faire de la nation malienne dominée, surexploitée, privée de ses richesses naturelles et de la majeure partie du fruit de son travail, une communauté des hommes libres, dignes, responsables et égaux devant la loi « .
Pour lui, le Mali peut de nouveau redevenir un pays moderne et fier, maître de son destin, et qui prend toute sa part dans la construction d’une Afrique souveraine, unie et puissante, partie prenante d’un monde multipolaire, de paix, de coopération véritable et de solidarité.
Un bureau du comité central du parti, composé de 77 membres a été mise en place. De même qu’un bureau politique de 9 membres élus contre 43 membres précédemment. Il est dirigé par Cheick Oumar Sissoko comme président et Oumar Mariko comme Secrétaire général.
Bruno D SEGBEDJI
Envoyé spécial à Ségou
08 Décembre 2010.