Indexation des primes sur les salaires des travailleurs, revue à la hausse de la prime spéciale de fonction, application de la valeur indiciaire en vigueur, paiement diligent des rappels, relecture de l’Accord d’établissement…les travailleurs de l’ORTM ne veulent plus se laisser berner et ont décidé d’observer une grève de 48 heures les 6 et 7 juin prochains.
La section syndicale de l’Office de la radiotélévision du Mali (ORTM) a déposé, le 22 mai dernier, sur la table du ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, un préavis de grève. Dans cette correspondance, le comité syndical se réserve le droit d’observer une grève de protestation de 48 heures allant du mercredi 6 juin à 0h01mn au jeudi 7 juin 2007 à minuit. Pourquoi, subitement les confrères passent de la passion du service public à la passion pour les revendications ?
Dans le préavis de grève, le comité syndical : ‘’malgré la volonté de dialogue du comité syndical de parvenir à un règlement à l’amiable de ses préoccupations… constatant le retard qu’a connu la reprise du dialogue et le retard accusé par l’indexation de nos primes malgré les nombreuses promesses », exige du Ministre de tutelle 5 points de revendications. En premier lieu, il s’agit de l’indexation des primes sur les salaires des travailleurs de l’ORTM.
Le comité syndical exige aussi la revue à la hausse de la prime spéciale de fonction. L’application de la valeur indiciaire en vigueur au Mali aux contractuels de l’ORTM, le paiement diligent des rappels pour les fonctionnaires des catégories B1 et B2 et la relecture de l’accord d’établissement de l’ORTM constituent les autres points de discorde.
Si ces doléances ne sont pas satisfaites, le comité syndical se réserve le droit d’observer une grève de protestation de 48 heures allant du mercredi 6 juin à 0h01mn au jeudi 7 juin 2007 à minuit.
Aux dernières nouvelles, certains membres du syndicat veulent reporter la date initiale de la grève pour la remettre au 8 juin – date d’investiture du président ATT.
Avec une telle détermination, il y aurait une frayeur quelque part.
Au moment où nous mettons sous presse cet article, nos confrères de Bozola étaient encore en réunion, hier après-midi. Et cette fois, nous confiait un responsable du comité qui a requis l’anonymat : « nous allons nous battre jusqu’à obtenir la satisfaction totale et intégrale de nos revendications« .
C’est dire qu’à Bozola la passion semble prendre le dessus cette fois… sur la raison. De la passion pour le service public avec des conditions de travail précaires, et las d’avoir longtemps attendu, nos confrères optent pour la fermeté. Avec une dose de passion pour les revendications. Un combat noble qu’il faut mener jusqu’au bout…
Almahady M. Cissé
31 mai 2007.