Le 6 octobre 2010, l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), a examiné la politique commerciale du Mali en même temps que celle du Burkina et du Bénin. Abdoulaye Diallo, ministre de l’Industrie, des Investissements et du Commerce a défendu le dossier du Mali. Notre pays se soumettait à cet exercice pour la troisième fois.
Depuis 2004, année du dernier examen de la politique commerciale du Mali, le taux moyen de croissance a été de 5 % sur la période 2005-2009, en deçà encore du seuil de 7 % fixé par l’Uémoa pour aider à sortir de la pauvreté.
L’adoption d’un tarif extérieur commun caractérisé par une simplification du système de taxation (droit de douane, redevance statistique, prélèvement communautaire de solidarité) et un réel désarmement tarifaire attestent de la volonté des Etats membres de l’Uémoa de garder les marchés de l’Union ouverts sur l’extérieur.
« Si le dépassement par le Mali de certains taux consolidés est réel, du fait de l’application du Tec/Uémoa, il y a lieu de faire remarquer que la mise en place du Tec au niveau de l’Uémoa s’est traduite essentiellement par un réel désarmement tarifaire, avec une moyenne tarifaire NPF régionale qui s’établit aujourd’hui à environ 13,5 %. Ceci est à porter à l’actif des Etats membres de l’Uémoa qui, ce faisant, se sont engagés dans un processus de concession unilatérale et ont marqué leur volonté d’adhésion au système commercial multilatéral », a fait remarquer le ministre.
Ainsi, l’agriculture étant le pilier de nos économies, elle occupe à elle seule environ 70 % des populations et contribue à hauteur de 30 % des recettes d’exportation, en moyenne, de nos pays. Cependant, elle est peu diversifiée et ne repose essentiellement que sur quelques produits de rente comme le coton, les céréales et les fruits et légumes, sans oublier les produits de l’élevage et de la pèche.
Les mines représentent pour la plupart de nos pays le premier secteur pourvoyeur de recettes d’exportation. Ainsi, pour le Mali et le Burkina Faso, l’or est le premier produit d’exportation devant le coton. Son exploitation a connu un véritable essor ces dernières années au Burkina Faso, alors que les recherches et l’exploration sont très avancées au Bénin.
Les études effectuées en 2008/2009 ont permis de dresser un état des lieux correspondant à un déficit énergétique sévère, présentant les caractéristiques suivantes : le coût de l’électricité dans l’Union est l’un des plus chers au monde ; le parc électrique est vétuste, entraînant des pertes très importantes ; la taille des systèmes électriques nationaux est trop réduite pour attirer l’investissement privé ; les opérateurs publics d’électricité présentent une situation financière précaire et représentent un lourd fardeau pour les finances publiques ; l’offre énergétique est non compétitive, bloquant ainsi l’émergence économique.
Alexis Kalambry
13 Octobre 2010