La protection des employés et de leurs familles contre le paludisme : un devoir de souscription des entreprises.
Le paludisme constitue 36% de l’ensemble des causes de consultation dans les structures sanitaires au Mali (système national d’information sanitaire, 2005). Malgré l’absence des données statistiques, on peut affirmer, sans se tromper, que l’impact économique du paludisme est bien réel dans le secteur économique de notre pays.
Le paludisme représente le premier motif d’absentéisme, de consultation et le premier poste de dépenses médicales pour la plupart de nos services et entreprises nationaux. C’est un véritable ralentisseur de la croissance économique pour nos pays en voix de développement.
L’hivernage s’annonce et le pic de transmission palustre approche. Et, par de gestes simples, on peut éviter le paludisme. Le meilleur moyen de protection contre la maladie est de dormir sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide.
Les chercheurs et les spécialistes en matière de lutte contre la paludisme indiquent que la maladie est évitée à plus de 90% des cas lorsque l’usage d’une moustiquaire imprégnée d’insecte est effectif par les populations en général et par les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans, en particulier.
Le gouvernement malien et ses partenaires ont consenti d’énormes efforts en matière de lutte contre le paludisme. Beaucoup reste à faire. Les services et entreprises nationaux peuvent jouer un rôle important. Ils doivent s’investir à leur tour dans la prévention du paludisme dans le milieu du travail.
Ceci doit se traduire en acte concret dans la dynamique multisectorielle « faire reculer le paludisme » en cherchant à protéger les personnels et les membres vulnérables des familles des employés contre la maladie.
C’est à ce prix que nous allons réussir tous ensemble le combat contre le paludisme. Ce combat est bien possible afin d’augmenter les croissances économiques individuelle et collective dans notre pays.
Pour nous, il est donc souhaitable que chaque service et chaque entreprise nationale souscrivent au renforcement de la lutte contre le paludisme au Mali. L’adoption de mesures appropriées de protection des femmes enceintes à la Sulfadoxine Pyriméthamine, la mise en place de moyens fonctionnels avec les CTA (Combinaisons Thérapeutiques à base d’Artémisinine) et une campagne de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées aux employés et à leurs familles constituent certainement la voie à suivre pour diminuer le poids socio- économique du paludisme dans notre pays.
«Lutter contre le paludisme, c’est sécuriser le futur»
Djigui KEITA, président
16 juillet 2007.