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Un mois après le lancement des travaux de haute intensité de main d’œuvre (Himo) à Kouyan N’golobala (Niono) pour l’enlèvement des plantes aquatiques par des jeunes ruraux le résultat est là, probant : les canaux ont été libérés de la salvinia molesta. En tournée dans la zone mercredi dernier, le PDG de l’Office du Niger s’en est rendu compte.

Il y a un mois jour pour jour, c’est-à-dire le 3 avril 2010, le secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargé du Développement intégré de la zone Office du Niger, en compagnie du PDG de l’Office du Niger, procédait au lancement des travaux de haute intensité de main d’œuvre (Himo) pour l’enlèvement des plantes aquatiques nuisibles dans les canaux d’irrigation.

Au deuxième jour de sa visite de terrain mercredi, le PDG de l’Office du Niger, Kassoum Dénon, est allé à Kouyan N’golobala (Niono) pour voir l’évolution des travaux sur le terrain à l’orée du démarrage de la campagne agricole 2010-2011.

Et apparemment le PDG n’a pas été déçu. A vue d’œil, le résultat est satisfaisant. En peu de temps, les jeunes ruraux recrutés pour les besoins de la cause sont parvenus à nettoyer les canaux draineurs.

Aujourd’hui, à N’golobala, les canaux (le partiteur KO1 et le sous-partiteur KO1-1G) ne souffrent plus des plantes aquatiques nuisibles. La mise en œuvre des travaux Himo a donné lieu le jour du lancement du projet à la signature d’une convention entre l’Office du Niger et le GIE Sabougnouman.

L’opération, qui est à sa première année, coûtera plus de 5 millions de l’Office du Niger. Ce choix vise à vaincre non seulement la pauvreté mais aussi à lutter contre le chômage des jeunes.

Fervent partisan de la combinaison de la solution emploi à haute intensité de main d’œuvre à celle hydraulique et à celle des prestataires, le PDG de l’Office du Niger n’a pas fait mystère de sa satisfaction. Selon lui, « si la lutte contre les plantes aquatiques nuisibles réussit, l’Office du Niger connaîtra des jours meilleurs ».

Sur ce chantier, des réflexions sont ouvertes avec les cadres de l’Office du Niger pour venir à bout du fléau. A N’golobala, M. Dénon a fait part de toute sa satisfaction aux jeunes ruraux pour la qualité du travail. Devant cette opération de charme, il a demandé que les canaux soient désormais surveillés par des brigades d’entretien de surveillance.
 » Je ne peux que saluer les jeunes pour avoir massivement adhéré à l’initiative ».

Et au patron de l’Office du Niger d’expliquer que l’un des avantages du paiement de la redevance eau découle de cela. « Les fonds de la redevance eau seront utilisés dans l’entretien des réseaux d’irrigation afin d’assurer la disponibilité de l’eau dans les casiers ». A propos, la zone de Niono est à ce jour à 98 % du paiement de la redevance. Une action que Kassoum Dénon a saluée tout au long de son périple.

Toujours à Niono, le PDG de l’Office du Niger a visité des distributeurs dans les Falas. Là-bas, il a instruit à l’entreprise chargée de l’enlèvement des plantes aquatiques de renforcer les dispositifs sur le terrain en augmentant le nombre de barils pour contrer l’avancée des plantes aquatiques nuisibles et en procédant à leur enlèvement immédiat.

Le PDG et sa délégation ont ensuite rallié N’débougou, où la lutte contre les plantes aquatiques a occupé une place de choix dans les échanges. Dans cette localité, il a été convenu de réunir les GIE dès cette semaine pour déclencher l’offensive contre les plantes nuisibles.

Au-delà des plantes aquatiques, le PDG de l’Office du Niger a également jeté un coup d’œil sur certains projets et infrastructures réalisés ou en cours de réalisation dans la zone.

Pour ce qui est du projet Retail, il a été indiqué que le planage des parcelles dans la zone de N’débougou se poursuit normalement. Sur les 1950 hectares à réaliser, 500 hectares seront réceptionnés au 1er juin 2010.

Pour une bonne formation et information des producteurs, l’Office du Niger a installé une antenne radio à Niono que le PDG a visité. Kassoum Dénon a réaffirmé que la radio de Niono sera une radio au service des exploitants agricoles et de la collectivité. Réputé pour son indépendance d’esprit, il a fait savoir que « la radio de Niono ne sera pas utilisée à des fins propagandistes, mais pour la formation, l’information et le renforcement des capacités des producteurs ».

Mohamed Daou

(envoyé spécial)

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Nouveau village de Worokotiè : Les familles logées

Suite aux travaux d’aménagements hydro agricoles de l’Office du Niger, les habitants de l’ancien village de Worokotié (N’débougou) déplacés ont désormais leur site de recasement.

Tout comme des populations de Kolongo, celles de l’ancien village de Worokotié ont aussi bénéficié d’un site de recasement dénommé « Nouveau village de Worokotié ». Le PDG de l’Office du Niger en tournée dans la zone de N’débougou le mercredi 28 avril 2010, s’est rendu sur le site. Essentiellement peuls, ce sont les habitants eux-mêmes qui ont demandé et obtenu des aménagements rizicoles.

Pour ses travaux, il a été constaté que le village en question est installé sur le site devant être aménagé. C’est dans ce cadre qu’un site de recasement de 10 hectares a été mis à la disposition des populations de l’ancien village de Worokotié. Plus de 100 familles doivent être logées sur le nouveau site.

Selon Boubacar Konaté, chargé de la coordination du projet N’débougou III, personne ne déboursera un franc pour la construction de sa parcelle. « C’est le projet qui se chargera de la construction. Il sera construit pour chaque résident des chambres avec battant ». Il est aussi prévu la réalisation d’une grande artère principale et de trois artères secondaires mais aussi des puits et d’autres infrastructures sociales.
De même, les habitants seront les premiers bénéficiaires des parcelles en cours d’aménagement.

Les populations de l’ancien village de Worokotié ont salué le PDG de l’Office du Niger pour les mesures d’accompagnement à la faveur des travaux d’aménagements hydro agricoles dans la zone.

Sur le nouveau site, les choses avancent vite, car du démarrage des travaux il y a environ deux semaines, au moins une vingtaine de maisons sont sorties de terre.

Mohamed Daou

(envoyé spécial)

03 Mai 2010.