Le secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances a procédé hier dans un hôtel de la place, à l’ouverture officielle d’un atelier sur le thème « Opérationnaliser la croissance pro-pauvres (OCPP) en Afrique de l’Ouest : promouvoir la croissance et la réduction de la pauvreté à travers une approche régionale ».
Organisé par l’Agence française de développement (AFD), en partenariat avec la Banque mondiale, le Department for International Development, la coopération allemande et la Banque africaine de développement, l’atelier regroupe les experts ouest-africains en matière de croissance et de réduction de la pauvreté.
Objectif : partager les expériences de pays et réfléchir avec les partenaires au développement sur des stratégies régionales de croissance pro-pauvres en Afrique de l’Ouest.
A travers la rencontre de Bamako, les organisateurs entendent créer un partenariat fécond entre gouvernements, organisations régionales, bailleurs de fonds, société civile et secteur privé afin de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour renforcer le rôle des organisations régionales en vue d’améliorer la coopération en termes de croissance et de lutte contre la pauvreté, améliorer la coopération entre pays afin de dynamiser les échanges intra régionaux.
Pendant trois jours, les participants composés d’experts et de représentants des pays de l’Afrique de l’Ouest échangeront, à la lumière d’expériences concrètes de stratégie de réduction de la pauvreté, sur des thèmes divers permettant une meilleure compréhension de la problématique posée : le rôle des institutions régionales, le rôle des politiques sectorielles, des infrastructures dans le processus régional de croissance et de réduction de la pauvreté, celui de l’agriculture dans le processus régional de croissance et de réduction de la pauvreté, etc.
Pour le secrétaire général du ministère de l’Economie, en dépit d’un environnement national et international défavorable, l’économie a enregistré un taux moyen de croissance dépassant les 5 % sur la période 2002-2005. «
Ce résultat reste en deçà de l’objectif de 6,7 % assigné au CSLP pour réduire la pauvreté de 64 % en 2002 à 47,5 % en 2006 », a-t-il cependant regretté.
Pour faire face aux multiples défis, l’ambassadeur de France au Mali, S. E. Nicolas Normand, a rappelé la politique française en matière de coopération et d’aide publique au développement, qui s’articule autour de deux grandes priorités : accroître l’effort financier en faveur des pays de la région et améliorer l’efficacité de l’aide.
La France qui désire privilégier une approche régionale du développement intervient dans 7 secteurs prioritaires notamment l’éducation, l’eau, l’assainissement, la santé la sécurité alimentaire.
Alassane Diawara, représentant de la Banque mondiale au Mali a réaffirmé l’intérêt que l’institution financière attache à la lutte contre la pauvreté.
Mohamed Daou
12 mai 2006.