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Depuis des années déjà, les autorités tentent de combattre l’occupation anarchique des espaces publics dans notre capitale. Mais les agents chargés de mener le travail sur le terrain ont du mal à produire des résultats satisfaisants. En effet, depuis un certain temps, les quartiers périphériques de la ville de Bamako ne cessent de recevoir de nouveaux arrivants.

Mais malheureusement, les conditions ne sont pas toujours réunies pour s’installer à ces endroits. Souvent pour avoir une place, certains n’hésitent pas à occuper les cours des eaux de la pluie. Le quartier de Badalabougou n’échappe pas à cette réalité. Quartier de la rive droite du fleuve Niger, Badalabougou a vite attiré les opérateurs économiques qui s’y sont installés pour leurs affaires.


Une rue fréquentée

C’est ainsi que les clubs et les restaurants ont ouvert leurs portes à cause de l’affluence dans cette zone. Au moment où ces établissements (Bla-Bla Club, le Privilège) se créaient, les conditions ont été réunies pour assurer le divertissement des gens sans déranger pour autant les populations riveraines. La rue a été aménagée pour la circulation des passagers et un caniveau pour l’écoulement des eaux de ruissellement pendant l’hivernage.

Tout se passait comme sur les roulettes, jusqu’au moment où ces bars ont commencé à faire leur apparition dans cette rue pourtant très étroite. On ne sait sur quel ordre où quelle décision ces bars se sont installés sur le caniveau en prenant une partie de la rue. Et la nuit, pour accueillir leurs clients, ils installent des chaises en pleine rue et souvent une seule voiture a tout les problèmes pour la traverser.

Sur ce point, un riverain dont la maison se trouve derrière la boîte de nuit “Privilège” nous a parlé de son calvaire en ces termes : “Je ne sais vraiment plus quoi dire face à cette situation. A partir de 20 h, c’est fini, pour venir chez moi où dans une maison des alentours, c’est tout un problème. Et souvent, on se fait même agresser par ces gens-là. Un soir, ma tante a eu un malaise et c’est ce jour que j’ai pris conscience de la gravité, car nous n’avons pu sortir de cette rue pendant près de 30 mn”.

Des actions contre les perturbateurs

Après cet événement, notre interlocuteur qui a voulu garder l’anonymat a entamé des actions pour dégager ces bars maquis clandestins dans cette rue. En plus de l’occupation du plein centre de la rue pendant les soirs, ils jouent de la musique avec des haut-parleurs sans se soucier des gens qui vivent à côté.

Ces bars-maquis sont des nids favorables à des bandits de grand chemin, car selon nos sources, à chaque problème entre buveurs ou autres passagers, ces gens (nigerians pour la plupart) n’hésitent pas à sortir des pistolets automatiques (PA) pour menacer.

Et le promoteur d’un des bars qui est Nigerian ne fait rien pour arrêter ces actions qui mettent en danger la vie de nos concitoyens. Selon nos sources, il avait été demandé à ces gens de déguerpir les lieux et certains avaient commencé à défaire les tôles et des clôtures, mais jusque-là, ces gangsters s’installent confortablement et mènent leur “deal” comme si de rien n’était.

Moussa KONDO (Stagiaire)

18 Septembre 2008