Ainsi, pour y trouver une solution, il a été lancé, il y a quelques années, une opération fluidité de la circulation avec des actions ponctuelles de déguerpissement des commerçants détaillants des trottoirs du Dabanani, des alentours de la maison des artisans et de la Grande Mosquée.
Par la suite, les éléments de la Brigade urbaine pour la protection de l’environnement veillaient à ce qu’on ne stationne pas les véhicules au bord des artères principales.
Tout usager d’engins à quatre roues qui était surpris en stationnement irrégulier était soumis au payement d’une pénalité. Il n’y a pas eu malheureusement de suivi régulier de ce processus. Si bien que depuis, c’est le laisser-aller.
Dans cette mouvance, des mesures ont été prises pour transférer l’auto gare du railda au marché de Médine, espérant que cela serait la solution à l’engorgement de la circulation routière dans le District de Bamako.
LA FLUIDITE AU RAILDA N’A PAS RESOLU LE PROBLEME
Il est incontestable depuis le transfert de l’auto gare au marché de Médine que le railda est facile d’accès. Mais, force est de constater que cela n’a pas résolu le problème général de la fluidité de la circulation routière dans le District de Bamako.
En effet, au centre-ville, notamment aux alentours du centre commercial, dont il est difficile en ce moment de circonscrire les limites, partout on rencontre des bouchons.
Ainsi, s’il y a un cas qui attire le plus l’attention ces temps-ci, c’est bien celui de la voie goudronnée qui passe derrière l’ORTM et va vers l’IER. Elle est devenue la chasse gardée des chauffeurs de SOTRAMA qui en ont fait leur place.
Ce qui est à l’origine d’un engorgement extraordinaire. Mais ce n’est pas cela le plus grave, puisque les chauffeurs de SOTRAMA ont surtout souci de se rapprocher de leur clientèle.
Le pire, c’est cette nouvelle pratique des commerçants des alentours, qui ont poussé l’outrecuidance jusqu’à occuper pratiquement le tiers de la voie publique, en érigeant des barricades avec des pneus de véhicules.
Pour ceux-ci, il est inadmissible que les SOTRAMA soient garées à l’entrée de leurs boutiques et magasins. Cela est sans doute légitime, parce que les clients potentiels de ces commerçants pourraient être empêchés d’accéder aux boutiques.
Pour autant, doivent-ils se permettre (les commerçants) d’occuper anarchiquement une partie de la voie publique, ne faisant pas partie de leur espace de travail au détriment de milliers d’usagers de la route ?
Cela est aussi inadmissible. Et pourtant, ils s’adonnent à cette pratique depuis plusieurs mois, voire une année sans que personne n’en dise mot. Et les agents en faction dans les parages, peuvent-ils dire qu’ils ne sont pas au courant de cette pratique ?
Il est temps que des mesures soient prises afin que cessent de telles pratiques qui, d’ailleurs, sont de nature à multiplier les cas d’accidents de la circulation routière.
Moussa SOW
24 août 2005