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Le centre culturel français de Bamako a abrité hier mardi 15 mai, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de formation organisé par l’AMIS-TIC (Association Malienne pour l’initiation et la sensibilisation aux technologies de l’information et de la communication) sous le haut parrainage de M. Gaoussou Drabo ministre de la communication.

Le président de l’AMIS-TIC LM. Lancinet Sangaré remercie tout d’abord M. le Ministre Drabo, le directeur du CCF M. Jean Luc Baillet, et le directeur du centre de régulation des télécomunications (CRT) d’avoir répondu à leur invitation et pour leur soutien intarissable aussi bien matériel que financier. Il précise qu’ils sont une jeune association qui promet du concret dans le cadre de la vulgarisation des technologies de l’information et de la communication. L’internet est un outil qui a réduit l’immensité de la superficie de la planète, à la dimension de celle d’un village, d’où son actuelle appelation “village planétaire”.

Tous sont présents dans le cadre de la commémoration de la journée mondiale des télécommunications et de la société de l’information qui sera dorénavant célébrée le 17 mai de chaque année, après avoir été décrétée au sommet mondial de la société de l’information à Tunis en 2005. Cette décision a été intérimée par l’Assemblée Générale des Nations Unies en mars 2006. Le thème retenu pour cette année est “connecter les jeunes, les possibilités offertes par les TIC”.

Jusqu’à présent réalisée autour du 20 mars, la fête de l’internet en Afrique sera dorénavant placée autour du 17 mai. Ceci est donc une initiative de l’association pour la fête de l’internet en Afrique dont est membre l’AMIS-TIC.
L’AMIS-TIC lance un vibrant appel à toutes les structures nationales impliquées dans l’usage et la vulgarisation des TIC, à célébrer prochainement la fête de l’internet autour de la journée mondiale des télécommunications et la société de l’information, pour qu’elle soit plus fructueuse et assez considérée par les usagers des technologies nouvelles.

Génèse de la fête de l’internet

L’idée d’une fête de l’internet est apparue en France en 1998. Il existait en effet une fête de la musique qui rencontrait un granc succès. Certaines personnes ont voulu transposer ce concept au monde de l’internet : la fête était née ! Elle a très vite rencontré un public de curieux et de professionnels et a su acquérir une importance grandissante au fil des années.

Au Mali, la première fête de l’internet a été célébrée du 17 au 21 mars 1999. Cette première édition avait été organisée par le réseau. L’AMIS-TIC veut que cette fête soit pour tous, moyen de réduire la “Fracture numérique”, c’est à dire permettre l’accès de tous à l’internet en exhortant les opérateurs à les soutenir pour accomplir leur tâche. Elle souhaite développer une approche critique de l’outil internet et des usages de l’internet, entre autres.

Les quatre journées prévues pour cet évènement seront faites de conférences-débats ; d’animation, d’initiation, de jeux concours et autres. Le président de l’AMIS-TIC remercie au nom de l’association, le CCF qui les a beaucoup aidé dans l’organisation de cet évènement, le CRT, l’OJRM (Organisation des Jeunes Reporters du Mali), le réseau Togunet, Mali Hosting et les conférenciers qui sont bien voulu partager leur connaissance avec la jeunesse.

Gaoussou Drabo félicite tout particulièrement AMIS-TIC pour s’être montrée ambitieuse dans l’organisation de l’évènement et persévérante dans sa volonté à surmonter les obstacles qui n’ont pas manqué.AMIS-TIC symbolise une des spécificités du monde malien, la présence d’une société civile dynamique, entreprenante et engagée”. Affirme-t-il.

Son département s’en réjouit, puisqu’à chacun des évènements qu’il organise, il a l’avantage de bénéficier de l’accompagnement de cette société civile notamment au niveau de la formation. Le ministre souligne que les activités programmées par AMIS-TIC coïncident tout à fait avec l’esprit de la journée internationale des télécommunications et de la société de l’information dont le thème est l’imprégnation de la jeunesse aux TIC est un des objectifs majeurs du gouvernement malien. Toute initiative qui peut y concourir mérite donc l’attention et l’appui du gouvernement. Car dans ce domaine, le miracle est impossoble.

Par contre, le résultat par la synergie des implications est possible. Inclusion reste donc le maître- mot du département de la communication vis-à-vis de tous les acteurs et de tous les bénéficiaires.

Le Sud et la société de l’information

3/4 des internautes vivent dans les pays de l’OCDE à revenu élévé abritant 14% de la population mondiale.L’Afrique héberge à peine 0,000001% du total mondial des pages Web. Par rapport au pouvoir d’achat, internet est 650 à 1 500 fois plus cher en Afrique qu’en Europe.L’émergence de ce qu’on appelle aujourd’hui communément la“société de l’information” date d’une quinzaine d’année. Ce boulversement a commencer par la génération des messageries électroniques. Puis le web a connu une croissance exponentielle, donnant un caractère irréversible à cette nouvelle forme de communication globale.

Aujourd’hui, cette “société de l’information” peut devenir celle de “l’intelligence et du savoir”, basée sur de vrais échanges entre les hommes et un réel partage des connaissances et des richesses. Les nouvelles technologies offrent un formidable potentiel de développement. Mais si l’on n’y prend garde, elles peuvent aussi accentuer la marginalisation des pays les plus pauvres. Un travail considérable reste donc à accomplir pour que cette évolution prenne enfin sa dimension planétaire au service de tous.

En favorisant le lien avec les diasporas à travers le monde, le développement du réseau peut avoir un impact économique très fort sur les pays du sud. L’internet joue également un rôle dans l’essor du commerce équitable. En développant d’autres circuits de distribution et de communication, le réseau constitue un excellent levier commercial pour des pays enclavés et avec peu de moyen.

Hawa SEMEGA

16 mai 2007.