
Ancienne carte postale du Palais de Koulouba
Grâce à la ventilation supplémentaire longitudinale s’effectuant dans l’espace situé entre les deux toitures, coussin d’air entre la maison centrale et le toit, une circulation d’air efficace était assurée au-dessus de l’espace central d’habitation.
e) L’aménagement d’une véranda périphérique
La véranda était d’une part un élément architectural propre à de nombreux bâtiments coloniaux. Elle jouait d’autre part, le rôle d’écran contre l’ensoleillement direct des façades, en même temps, qu’elle assurait une protection idéale contre les pluies torrentielles.
Elle sépare souvent les pièces d’habitations de l’extérieur et sert de couloir, évite l’exposition directe au soleil et assure une meilleure ventilation.
Il était en outre possible d’intégrer l’espace de la véranda à l’espace d’habitation. On veilla à ce que la véranda fasse autant que possible le tour des quatre murs du bâtiment.
Elle mesurait le plus souvent 3 mètres de large et son sol accusait une légère inclinaison vers l’extérieur du bâtiment. Le toit en appentis qui la couvrait – à la fois parapluie et parasol – constituait un important élément de construction. Un avantage était aussi la possibilité de laisser portes et fenêtres ouvertes sur la véranda, même durant les averses, afin d’obtenir le refroidissement de l’intérieur des pièces.

Ancienne carte postale du Palais de Koulouba
f) Les couleurs claires
Pour améliorer la réfraction et réduire l’absorption de chaleur, il faut adopter des couleurs claires. Il est connu de tout le monde que le noir absorbe la chaleur pendant que le blanc le repousse. Pour vous en convaincre expérimentez la sensation que vous procure, en même temps, deux habillements un en obscur et l’autre en clair.
Matériaux de construction
Avec l’abondance de la pierre et d’autres matériaux locaux, les constructions en maçonnerie massive s’imposent par rapport aux constructions en bois. Au delà de la pénurie de bois de construction approprié, une autre raison était la menace pouvant provenir des termites.
Seuls quelques rares essences africaines étaient disponibles et utilisables pour la construction : soit le bois est extrêmement dur et très difficile à travailler, soit très tendre avec le risque de devenir rapidement la proie des insectes.
Une astuce, toute trouvée, de l’administration coloniale a été d’importer de l’Inde des plants de teck, afin d’aménager des plantations pour la production de bois d’oeuvre. L’acier n’était utilisé que pour la réalisation de travées de très grande dimension.
Pour les toitures ou couvertures, on eût très vite, et de plus en plus, recours aux plaques de tôles ondulées ou de tuiles afin d’écarter le danger d’incendie auquel était exposé les toits en chaume ou autre végétal.
Des matériaux ont été importés de la métropole, tels que la tuile et la chaux hydraulique…
(à suivre)
Sources:
– Archives Nationales
– Bibliothèque Nationale
– Centre Culturel Français