Grande poste de Bamako » title= » Grande poste de Bamako » class= »caption » align= »center » />
Une architecture écologique avant la lettre !
La mission des bâtisseurs revenait à exploiter les ressources et les techniques disponibles pour édifier l’environnement urbain. Ceci afin de permettre à l’homme de vivre en parfaite harmonie avec la nature. Tenez, le mode de construction des édifices coloniaux a été influencé par deux facteurs essentiels: l’environnement et le climat. L’idée d’utiliser les courants d’air ainsi que la recherche d’une protection contre l’ensoleillement direct des surfaces murales a conduit à élaborer et adopter des principes de construction.
Principes de construction…
A l’observation des bâtis de l’architecture de nos cieux: soudanaise ainsi que néo soudanaise, il se dégage, presque de façon commune, les principes suivants :
a) L’orientation est – ouest du corps du bâtiment
Avec la façade longitudinale tournée vers le midi, seuls les étroits murs de pignon s’échauffent sous la lumière du soleil couchant. La longue façade sud du bâtiment en revanche, peut-être facilement protégé contre les rayons perpendiculaires du soleil de midi grâce à de larges avancées du toit.
b) L’aération transversale
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En l’absence de couloir intérieur, les différentes pièces sont accessibles à partir d’une galerie extérieure. L’aération transversale des pièces occupant la largeur du bâtiment est assurée par les vents dominants qui soufflent direction nord-sud (effet du verrou du bâtiment orienté est-ouest).
c) La » maison dans la maison «
Le noyau central d’habitation réalisé en maçonnerie massive, tient lieu de » refuge » avec des murs qui ne s’échauffent que lentement, exerçant ainsi une action » climatisant « . Sans s’échauffer lui même, un écran léger aménagée en saillie protège le » noyau d’habitation » contre le soleil, tout en laissant passer la lumière et en permettant une aération transversale.
Ce principe consistait à entourer la partie habitation en maçonnerie massive, par un couloir circulaire, lui- même limité vers l’extérieur par un mur en claire-voie. Pour permettre la ventilation de ces couloirs, des fenêtres pourvues de volets à lames de bois mobiles étaient aménagées dans les murs extérieurs.
d) La construction à double couverture des toits
Il s’agit du communément appelé plafond et de la couverture extérieure (en tôles, tuiles ou bois – terre) plus légère et aérée sur sa face inférieure. Etaient prévus ainsi deux niveaux de toiture séparés seulement par un espace libre. Le toit inférieur (plafond de l’espace habité) était donc à l’ombre et la circulation de l’air entre les deux toits assurait un refroidissement supplémentaire.
(à suivre)
Sources:
– Archives Nationales
– Bibliothèque Nationale
– Centre Culturel Français