Les criquets pèlerins ont infesté 7 800 ha dans la région de Kidal. Pour le moment, leurs dégâts se limitent aux pâturages.
Suite à une information communiquée par les services algériens en charge de la lutte antiacridienne faisant état de la présence massive de criquets pèlerins dans le Tamesna (Mali), une équipe de vérification et de signalisation du Centre national de lutte contre le criquet pèlerin (CNLCP) a été envoyée sur le terrain dans la région de Kidal du 10 au 16 novembre 2010.
Lors de cette mission, il a été constaté que l’Oued Lahmar, lieu indiqué de la signalisation, se trouve à Timétrine et non à Tamesna.
Dans cette zone, l’équipe a constaté une infestation du criquet pèlerin ailé solitaire et transien1 sur une superficie totale de 7 800 ha dans 6 sites prospectés avec une densité de populations variant de 5 à 30 000 individus par hectare.
« Sur les 7 800 ha infestés, 4 900 nécessitent des traitements en vue de réduire la densité des populations des acridiens, par conséquent favoriser leur dispersion », annonce le bulletin mensuel sur la situation du criquet pèlerin du CNLCP.
« La concentration des effectifs acridiens se poursuivra dans les espaces encore verts. Cette situation devrait rester en dessous du seuil d’inquiétude à cause notamment de la détérioration progressive des conditions écologiques et de fortes probabilités de mouvement vers l’Afrique du nord où les pluies s’installent présentement », indique le bulletin, ajoutant que les conditions écologiques se dégradent progressivement dans les aires de reproduction du criquet pèlerin.
Selon Sory Cissé, responsable communication du CNLCP, « Les dégâts des criquets se limitent aux pâturages. Nous sommes en train d’envisager des solutions. On n’a pas à s’inquiéter parce que les criquets doivent partir en Afrique du Nord où il continue à pleuvoir, mais nous devons trouver la solution chez nous avant qu’ils partent dans ces zones ».
Le CNLCP envisage d’envoyer rapidement une équipe de prospection et de lutte à Tamesna et Timétrine en vue de prospecter d’autres zones plus vulnérables.
Selon le bulletin mensuel du CNLCP, l’équipe qui sera envoyée limitera les regroupements d’individus et luttera pour réduire les mouvements des populations vers d’autres zones complémentaires où les conditions écologiques seraient meilleures.
Sidiki Doumbia
30 Novembre 2010.