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Le Syndicat national des travailleurs de l’administration d’Etat (Syntade) est fâché contre l’Etat pour la non-application des protocoles d’accord signés avec ses sections. Un préavis de grève de 48 heures est déposé sur la table du gouvernement.

Comme nous l’écrivions dans nos précédentes éditions, le Syntade n’est plus en odeur de sainteté avec l’Etat qu’il accuse de traîner les pieds pour l’application des protocoles d’accord signés avec des syndicats nationaux.
La rupture entre la commission de négociation Syntade et le gouvernement est survenue le 26 octobre 2010.

Le constat a été qu’aucun chronogramme précis n’a été proposé. Pis, au cours des négociations, un ministre a fait savoir que les protocoles concernant deux structures relevant de son département ne pourront être appliqués sans l’implication du président de la République.

Le Syntade a vu en cela une fuite en avant de l’Etat qui va le mettre en porte-à-faux avec sa base à partir du moment où les protocoles sont des acquis qui n’attendent qu’à être exécutés. Le préavis de grève de 48 heures en date du 15 novembre 2010 et qui s’étend du 6 au 8 décembre 2010 est libellé en 5 point :

– l’application des protocoles signés avec les sections Syntade du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, de la Défense et des Anciens combattants, de l’Economie et des Finances et du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées ;

– la suite réservée aux doléances aux ministères du Travail, de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, de l’Administration territoriale et des Collectivités locales et de la Justice Garde des Sceaux,
– l’abrogation des décisions de mutation des syndicalistes de la police nationale,

– la relecture des textes portant répartition des avantages accordés au personnel des services financiers,

– la levée des obstacles en matière de contrôle rigoureux des prix et la qualité des produits destinés à la consommation.

Tout n’est pas encore perdu. Une négociation dite de la dernière chance est prévue demain mardi sur demande du gouvernement. En tout état de cause, le gouvernement a le choix entre l’exécution des 5 points ci-dessus cités et la grève.

Le Syntade est décidé à fourbir les armes et ce serait la paralysie dans l’administration centrale pendant 48 heures.
Cette grève si elle a lieu surviendra après celle observée par la section Syntade du Trésor qui avait observé 72 heures de cessation de travail à la veille de la Tabaski du 14 au 16 novembre.

Abdrahamane Dicko

29 Novembre 2010.