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L’ambiance était des plus festives…et colorée. « Nous pouvons dire que nous avons réussi le pari de l’organisation… », s’exclamait le Coordinateur du Comité d’organisation Mamadou Goita.

Selon lui, on peut évaluer le nombre des marcheurs à près de 10 000 personnes sur un parcours de 3 km 800.

L’itinéraire de la marche partait du Boulevard de l’Indépendance au Stade Omnisports Modibo Kéita.

Sur les pancartes, on pouvait lire : « Non à la politique néolibérale…Non à la marchandisation de l’Afrique… »Et presque chaque entité du mouvement altermondialiste, selon ses idéaux, avait sa pancarte et son slogan.
Comme à l’image d’un tapis, cette diversité culturelle et plurielle fait aujourd’hui la beauté de notre marche et de notre combat
« , a souligné Mme Aminata Dramane Traoré.

Dans cette marée humaine, les manifestants scandaient des slogans hostiles à l’unilatéralisme et à l’hégémonie américaine : « Non à l’invasion américaine« , clamait un groupe de militants tunisiens, qui pour la circonstance ont déroulé un long drapeau rouge en guise de soutien au peuple iraquien.

« J’assiste à cette marche pour exprimer mon attachement à la lutte contre l’humiliation, à la lutte pour la liberté, la démocratie« , a témoigné une jeune militante tunisienne, Labidi Leila.

Avant de poursuivre, en tant que femme, c’est également pour moi l’occasion de dénoncer à travers cette marche toutes les violences, y compris celles que subissent les femmes battues.

Les producteurs et paysans africains ont, de leur côté, porté leur message
: « nous sommes contre les privatisations sauvages et la liquidation de nos sociétés et entreprises« .

A la fin de la marche et, après une brève animation culturelle, survint la cérémonie officielle d’ouverture. Elle a été marquée par deux allocutions.

Au nom des paysans et producteurs, Mme Fanta Diarra, a souhaité la bienvenue à tous les participants du Forum : « aujourd’hui, plus que jamais nous devons être unis et engagés pour faire triompher nos idéaux« .

Elle a par ailleurs fait allusion au dossier coton : « les subventions des cotonculteurs du Nord constituent une injustice« .

Souley Ibrahim, porte parole des jeunes au Forum et responsable du Camp International de la Jeunesse “ Thomas Sankara ”, a incité les jeunes à l’action dans le second discours.

A. Cissé Il faut libérer la parole des jeunes pour libérer l’Afrique et le monde, a-t-il martelé.

Avant de conclure pour l’ouverture officielle en guise d’appel : « il est important qu’on passe à l’action« .

Almahady Cissé

23 janvier 2006.