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Le bénéficiaires de parcelles à usage d’habitation à Niamana n’en finissent pas de traverser le désert, victimes des spéculateurs et… d’EDM-SA.
A Niamana, ceux qui ont bénéficié de parcelles à usage d’habitation se sont frotté les mains : tout semblait pour une fois, prévu sur le plan initial. Mais, au fur et à mesure que le temps passait, que les équipes se succédaient à la mairie, les choses se passèrent comme d’habitude.

L’espace prévu sur le plan initial pour servir de mosquée a été morcelé et vendu. Les grincements de dents n’y firent rien. Ce fut ensuite le tour de la place réservée à l’école de connaître le même sort : morcelé et vendu. Grise mine des bénéficiaires initiaux, pour la mairie, aboiement de chiens : la caravane passe !
La série se poursuit : c’est le terrain de football qui vient d’être cédé à un riche libanais, qui, semble-t-il, compte y construire une usine de gaz.

Le hic, c’est qu’en face, il y a deux stations d’essence, le tout en zone d’habitation !

Cependant, après avoir avalé toutes ces couleuvres, ce qui vient de faire révolter les bénéficiaires, c’est que, depuis plus de trois ans qu’ils sont en train de courir après EDM pour avoir l’eau et l’électricité, on les fait aller et venir. « Guindo doit signer le devis », attend-on constamment à EDM. Guindo, depuis trois ans, est incapable de sortir et de signer le devis. Or, il vient de donner l’eau à l’usine de gaz qui doit s’installer.

Et, malgré ce constat, les braves populations sont priées de prendre toujours leur mal en patience, car, dit-on, « il y a des tuyaux qu’EDM doit réceptionner » pour pouvoir connecter les familles ! Deux usines, les bienheureuses, ont été branchées sans attendre.

Alexis Kalambry

10 Février 2010.