Le quartier Niamakoro abrite une population estimée à 65 215 habitants. Situé en plein cœur de la Commune VI, le quartier n’en connaît pas moins des difficultés d’approvisionnement en eau potable. A Niamakoro, il se pose un problème d’eau dès l’arrêt des pluies.
Pour couvrir leurs besoins, des femmes se lèvent très tôt le matin et font des kilomètres à pied à la quête d’une eau de qualité souvent médiocre. Pourtant, le Mali a réalisé un grand progrès dans le domaine de l’approvisionnement en eau potable depuis l’indépendance.
Mais, apparemment beaucoup reste à faire. En milieu urbain, seize centres ont accès à l’eau potable, via l’EDM (Energie du Mali), ce qui représente un taux de desserte de 61 %.
Selon le chef de village de Niamakoro, Lamine Traoré, « si Niamakoro est très peu peuplé aujourd’hui, c’est parce qu’après 1973, le problème d’eau a commencé à se poser avec acuité ».
Pour satisfaire les besoins des populations, le gouvernement, à travers la direction nationale de l’hydraulique, le Fonds de solidarité nationale (ex-ADS) et les autres partenaires au développement, va intensifier les efforts.
L’approvisionnement en eau potable va être inscrit parmi les objectifs prioritaires de notre pays.
Le projet d’alimentation en eau potable des quartiers périphériques du district de Bamako a vu la réalisation de 74 forages positifs en 1979. Niamakoro a bénéficié de 9 forages et trois fontaines des fonds de solidarité nationale en 2001.
Ainsi des mesures d’accompagnement ont été mises en œuvre à savoir : l’information et la sensibilisation des chefs de quartier et notabilités… Un procès-verbal de constitution ou de relance d’un comité de gestion des points d’eau a été installé.
« Nous ne cessons jamais d’apprécier à juste titre la bonne initiative prise par le FSN en faveur des populations des quartiers périphériques de Bamako en particulier le quartier de Niamakoro. Des espoirs sont permis. Car, nous pensons qu’à partir de la réussite de ce projet les populations de Niamakoro et celles d’autres quartiers périphériques auront davantage confiance aux initiatives du FSN et d’autres organismes d’aides. Mieux cette réussite entraînera une conscientisation de la collectivité dans la voie de sa participation à d’autres opérations qu’il s’agisse d’amélioration de la nutrition ou de latrines, de routes ou d’écoles », annonce le chef de quartier.
En attendant, c’est la corvée d’eau à Niamakoro où il faut souvent mettre en exergue ses muscles pour remplir son bidon.
Boubacar Diakité
27 décembre 2005.