Les quatre points d’accord portent sur la réintégration au sein de la BDM-SA de deux syndicalistes licenciés, la baisse des prix des médicaments, la révision de la grille salariale des catégories B1 et B2 et le paiement de six mois d’arriérés de salaires et de droits des travailleurs compressés.
Au nombre des 10 points non encore satisfaits figure, en bonne place, la hausse de la valeur indiciaire essentielle aux yeux des responsables de l’UNTM, dans la mesure où elle participe, de manière sensible, à l’amélioration des conditions de vie des travailleurs.
Aux dernières nouvelles, il nous est revenu, de sources proches de la centrale syndicale, que c’est le FMI qui empêche le gouvernement d’accéder à cette doléance majeure. Une délégation de cette institution de Bretton Woods, qui séjourne actuellement au Mali, a même rencontré le Bureau exécutif dirigé par Siaka Diakité.
Au cours de la rencontre, les émissaires du FMI sont allés jusqu’à demander à leurs interlocuteurs maliens quels arguments ont-ils pour sous-tendre une telle doléance ?
A quoi il s’est trouvé dans la salle un brave syndicaliste pour leur répondre que ce n’est pas le FMI qui doit décider de l’augmentation des salaires au Mali à la place du gouvernement malien.
Nos sources indiquent que le gouvernement était favorable, dans un premier temps, à la satisfaction de cette revendication. Le ministère de l’Economie et des Finances a, au demeurant, réalisé des études à cet effet.
C’est pourquoi, l’équipe Pinochet s’était engagée, dans le protocole du 14 octobre, à majorer la valeur indiciaire. Mais, à la grande surprise de l’UNTM, elle s’est rétractée.
D’où la grande déception de Siaka Diakité qui n’a pas hésité à dire, de vive voix, au chef du gouvernement, au cours d’une récente rencontre tenue à la Primature : « vous ne tenez pas vos engagements ».
Ousmane Issoufi Maïga, dont chacun sait qu’il n’a pas sa langue dans sa poche et qu’il ne se laisse pas marcher sur le pied, de lui rétorquer : « vous m’avez insulté ». C’est dire combien sont cordiales les relations entre les deux hommes.
Figurent également dans le catalogue des revendications non satisfaites, l’avancement des « bons » fonctionnaires à la veille de leur départ à la retraite, la modernisation de la Caisse des retraites et l’intégration de l’UNTM au sein de son Conseil d’administration, l’établissement d’un plan social en faveur des travailleurs licenciés de HUICOMA et la fixation des prix des produits de première nécessité par l’Etat en cas de flambée des prix des produits de première nécessité.
Au regard de la maigreur des résultats obtenus par Siaka Diakité dans la satisfaction de leur plate-forme revendicative, le recours à l’arme fatale, la grève générale, «reste toujours une option», a laissé entendre le patron de l’UNTM.
Yaya SIDIBE
23 mars 2006.