Partager

Fruit d’un partenariat entre le Projet de renforcement des capacités de la CEDEAO, l’Université de Bamako, les ministères de l’industrie et du commerce et des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, l’atelier de formation ouvert hier, à l’hôtel Nord-Sud, va durer trois semaines.

La tenue de cette formation découle de la volonté de la CEDEAO d’améliorer les connaissances du plus grand nombre de personnes possibles dans le domaine des négociations commerciales.

De ce fait, elle donnera une grande opportunité aux acteurs socio-économiques maliens, pour mieux négocier avec leurs partenaires commerciaux et défendre les intérêts de notre pays et partant, ceux de l’ensemble de l’espace économique de la CEDEAO, surtout qu’elle intervient à l’approche de la conférence ministérielle de l’OMC de Hong Kong où les négociations commerciales seront, une fois de plus, au cœur des discussions.

Déjà, certains pays de la communauté comme le Ghana, le Sénégal et le Bénin ont bénéficié de formations du genre.
Le secrétaire général du ministère de l’industrie et du commerce, Mody N’Diaye, a rappelé que  » le commerce est avant tout une source de croissance, de création d’emplois et un moyen de lutte contre la pauvreté « .

C’est pourquoi, les négociations commerciales présentent un grand enjeu pour les pays moins avancés, notamment ceux d’Afrique qui, malgré leurs potentialités naturelles, profitent peu des avantages liés aux échanges commerciaux.

Toutes choses qui s’expliquent, d’une part, par la volonté de certains pays développés de fouler au pied les règles devant gérer le commerce dans le cadre de l’OMC et, d’autre part, par l’insuffisance de connaissance des négociateurs dans la défense de leurs intérêts.

Pendant trois semaines des cours intensifs seront dispensés aux participants sur les modules relatifs à la mondialisation et le développement, l’intégration et le système commercial multilatéral, les aspects légaux et institutionnels du commerce international, les relations ACP-UE, l’analyse des politiques, l’OMC et les simulations en négociations commerciales.

Par ailleurs, le secrétaire général du ministère de l’industrie et du commerce a invité le secteur privé et la société civile à s’impliquer dans les questions du commerce international.

Car, les négociations touchent les intérêts de ces deux couches qui servent de voltigeurs pour les Etats en la matière.

En tout cas, le coordinateur du Projet pour le renforcement des capacités de négociations de la CEDEAO, Dr. Gouglas Zormelo, a longuement insisté sur la nécessité pour les pays de la communauté de se mettre au diapason des techniques actuelles de négociations dans un contexte de mondialisation qui entraîne une rude concurrence entre les parties.

Youssouf CAMARA

06 septembre 2005.