Partager

Annoncée pour hier lundi, la signature de l’accord entre le gouvernement et les groupes armés est remise à ce mardi. Les négociations inclusives avec les groupes armés et forces patriotiques de résistance et le peaufinement du projet d’accord sont à l’origine de ce décalage de 24 h.

jpg_une-1874.jpg

Depuis le samedi 8 juin 2013, jour d’ouverture des négociations jusqu’à dimanche, les négociations inclusives demandées par l’émissaire spécial du président de la République Tiébilé Dramé ont continué. Le médiateur de la Cédéao , président du Faso, Blaise Compaoré a rencontré en plus des mouvements armés (MNLA/HCA), les forces patriotiques de résistance appelées mouvement d’auto défense composées de populations sédentaires.

Hier lundi, c’était le tour des représentants des forces armées du Mali d’être reçus au palais de Kossyam. Les discussions ont été faites en groupe de travail sur le projet d’accord remis par l’émissaire spécial du président de la République. Le MNLA et le HCA ont formé une délégation pour rencontrer Tiébilé Dramé le dimanche autour du projet d’accord. La même rencontre a été faite avec les forces patriotiques et le MAA. Le projet d’accord qui a fait l’objet de travail en commission la journée de dimanche à lundi au petit matin reste à être validé par les différentes parties.

Tiébilé Dramé attendait la dernière mouture dans la journée de lundi pour l’analyser et la faire porter à la connaissance du président de la République et du Premier ministre avant son adoption. Il envisageait un déplacement à Bamako pour recueillir le point de vue des plus hautes autorités. Si les groupes armés et les forces patriotiques peuvent désigner leurs signataires, Tiébilié Dramé a demandé à Bamako de désigner un officiel qui effectuera le déplacement à Ouaga pour apposer sa signature au nom du Mali. . « Tout cela a fait que la signature de l’accord initialement prévue hier lundi a été remise à ce mardi », nous a confié Tiébilé Dramé confiant.

Le plus important, selon Tiébilé Dramé, est que toutes les médiations y compris la médiation internationale (l’Onu, Cédéao, l’UA) travaillent en parfaite symbiose et sont d’avis avec la négociation inclusive impliquant tous les acteurs. Toutes les parties sont aussi d’accord avec la résolution 2100 de l’Onu adoptée le 25 avril 2013 sous chapitre VII qui fait obligation au MNLA de déposer les armes.

Le consensus est tout proche pour que l’élection présidentielle se déroule sur l’ensemble du territoire national avec les forces armées et de sécurité maliennes à Kidal et un MNLA désarmé.

Abdrahamane Dicko

(depuis Ouagadougou)

Les Echos du 11 Juin 2013