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Les échéances de proximité s’approchent à grands pas. Et pour leur bonne marche, les commissions d’organisation sont à pied d’oeuvre. Aussi les campagnes de conquête électorale se déroulement comme à l’accoutumée. Mais si ce scrutin est l’occasion de confirmer la responsabilité politique et la capacité de mobilisation des uns, il contribuera à mettre à nu l’impopularité et les carences politiques des autres. Sans oublier certains paramètres anormaux qui entourent souvent nos élections…

C’est le 26 Avril que les Maliens seront appelés à élire leurs conseillers municipaux à travers toute l’étendue du territoire. Cette élection s’avère très importante pour la vie politique et socio-économique du pays. Et pour cause : elle permettra non seulement de renforcer les acquis de la décentralisation, mais aussi de donner la configuration des nouvelles équipes habilitées à présider aux destinées des Communes.

C’est dans ce contexte que les partis et regroupements politiques peaufinent leurs derniers réglages en vue de “se tailler la part du lion”. Les uns ont d’ores et déjà officiellement lancé leur campagne ; et les autres s’apprêtent à la faire. Ce qui est sûr donc, c’est que le duel électoral s’annonce rude.

Au chapitre de la distribution des cartes d’électeur, les choses évoluent lentement : cela s’explique certainement par la démotivation des citoyens en faveur du retrait de leurs cartes.

Dans la Commune VI, pas mal de centres de distribution dépassent a peine une cinquantaine de cartes retirées par jour. A cela s’ajoutent les manipulations et autres incohérences autour des cartes et des listes d’électeurs. D’une part, on constate des omis : et d’autre part, des inscris à plusieurs reprises.

Néanmoins, cette élection du 26 Avril constitue une démonstration de force pour les partis qui disposent d’un poids sur l’échiquier politique, en particulier, les Maires qui ont su gérer leur précédent mandat avec intelligence et abnégation et qui n’ont surtout pas volé ni triché avec le peuple.

Rappelons qu’il y a environ 18 000 candidats, pour les 703 Communes que compte le Mali. A cet effet, les nouveaux arrivants doivent se munir d’un plan de développement conséquent et avoir les moyens efficaces de le défendre. Pour ce faire, une politique d’information, de sensibilisation et de mobilisation leur sera nécessaire.

C’est dire que les hommes politiques doivent désormais faire renaître un climat de confiance, d’abord entre eux, ensuite entre eux et le peuple. Quant aux jeunes qui se permettent de se vendre au profit de l’argent, du tee-shirt, du thé ou du sucre, il est temps qu’ils prennent enfin conscience de leur avenir et de celui du pays.

Bakoroba COULIBALY

15 Avril 2009