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Monsieur le prési­dent, lors d’une confé­rence de presse tenue à l’hôtel Sofitel de Bamako, par les avo­cats de l’homme d’af­faires Ivoirien Saïdi Mohamed, vous avez été cité comme témoin par la maison d’édition l’Harmattan pour le procès du 17 janvier à Paris.

Avez-vous été infor­mé de cette citation ?

Allez-vous comparaître Moussa Balla Coulibaly : C’est à travers la presse malienne que j’ai appris que la maison d’édi­tion l’Harmattan me cite. Cette maison d’édition ne m’a jamais contacté et je n’ai aucun rapport avec eux. C’est à travers la conférence de presse des avocats de M. Saïdi que j’ai appris. Il paraît que j’ai été cité avec trois autres Maliens : IBK, Jeamille Bittar et M. Touré “de l’Ordre des architectes. Cette maison ne m’a jamais saisi et je ne sais pas pour­quoi je vais témoigner dans une affaire où je ne suis pas du tout partie prenante.

M. le Président, est-ce que vous avez lu le livre “ATT-cratie” ?

J’ai lu le livre, effective­ment, il parle de cet entre­preneur Ivoirien avec lequel je n’ai jamais eu de contact. Moi, si je dois sou­tenir quelqu’un, c’est bien un entrepreneur. Puisque je suis président du Patronat Malien.

Cependant, je n’ai jamais eu de contact avec M. Saïdi, mais quand même c’est un entrepreneur agrée au Mali, j’ai le devoir de le protéger en tant que prési­dent du Syndicat des patro­nats du Mali. Je n’ai vrai­ment pas de témoignage, à faire concernant ce livre.


Mais qu’est-ce qui peut bien motiver l’Harmattan à vous citer ?

Moi-même, je me pose la question pourquoi moi, pourquoi IBK, pourquoi Jeamille ou Touré. Une fois quand même j’ai entendu IBK sur RFI où Christophe Boibouvier lui posait la question sur sa citation comme témoin. Et IBK lui a dit qu’il n’irait jamais témoigner. Et c’est la semaine dernière que j’ai su qu’il y a d’autres Maliens qui sont cités dont moi.

Je me demande pour­quoi ?

Cette maison n’a pas eu de contact avec moi. Peut être que c’est des milieux très compliqués, ils veulent faire la diversion. Les gens sont de mauvaise fois. Comme si nous, nous sommes là à corroborer dans leurs affaires.


On est en démocra­tie, que pensez-vous de ceux qui se cachent derrière un pseudonyme pour écrire un livre ?

Il faut avoir le courage de dire ce que tu penses. Il faut critiquer à visage découvert. Je suis choqué que quelqu’un se cache derrière des pseudonymes pour porter atteinte à la vie privée des gens. Nous sommes au Mali d’une civi­lisation millénaire, la famille est sacrée. En poli­tique, il faut avoir le coura­ge de ses opinions. Il faut s’assumer. Je ne saurai vraiment pas vous dire pourquoi ils m’ont cité.

Mohamed T. Diakité

15 janv 07